Création d’un registre de cheminée dans le four à flamme bouclée, cuisson et défournement
Nous avons créé un registre pour la cheminée du four à flamme renversée afin de pouvoir mieux contrôler l’atmosphère pendant la cuisson
Pour cela, il a fallu préparer le torchis avec 2 seaux de terre, un seau de paille hachée et un seau de crottin sec de Casquette, qui contribue volontiers à la préparation, mélanger le tout pour obtenir une crème onctueuse…
Nous avons rempli le four..
Il a fallu égaliser le haut de la cheminée
Mettre un premier rang de briques, enduire et tenir avec des serre joints et laisser durcir une nuit
Pour faire une assise solide au registre constitué de deux plaques
d’enfournement, nous avons mis des carreaux de terre cuite
Puis une barre de métal pour pouvoir continuer à construire au dessus
du registre
Clochette a très chaud.. Au début on a vérifié si elle respirait…
Pose des plaques de registre pour bien caler les carreaux qui vont supporter les
briques
Vue de l’intérieur sans la plaque
Mardi nous termineront en reliant la cheminée au conduit qui sort sur le toit et commencerons la cuisson.
Je mettrai les photos de la jonction à la suite de celles ci
Après avoir fait le registre de la cheminée, on doit relier la cheminée du four au toît
La sonde pyrométrique est posée, on va pouvoir allumer…
Tout d’abord feu dans la première partie de l’alandier qui fait 1m80 de long. Le feu se fait sur le sol, c’est le préchauffage
Ce petit feu va durer deux heures, on avance progressivement le bois au fond de l’alandier. Les flammes ne rentrent pas dans le four avant deux heures. Ce sont des pièces très fines tournées qui ont été enfournées (voir la fiche de la construction du registre) Si le four contenait des pièces encore humides me petit feu aurait pu durer trois, voire quatre heures sans dépasser 180° et sans que les flammes entrent dans le four
On lance le grand feu la troisième heure en fermant le cendrier et on fait le feu sur les barres. Ca va monter vite après. Chaque charge de bois (trois à cinq petits bâtons longs) nous fait gagner 30 à 60 °. Le four respire. On alterne la charge avec le repos pour que le bois ait le temps de bien brûler. Dans un premier temps, la température tombe de quelques degrés car le bois doit chauffer avant de brûler, cela prend des calories et après la température remonte très vite. Comme on peut le voir, c’est des liteaux de fagots de boulanger. C’est la flamme qui chauffe. On n’utilise pas pour ces cuissons rapides de gros bois.
On voit une dense fumée se produire à chaque charge
Ca y est, après deux heures de préchauffage et deux heures de grand feu l’oeil du dragon est jeune clair et les flammes montent bien dans la cheminée. Nous avons ouvert le registre de la cheminée pour bien les voir
On arrête le feu à 1020°. La photo a été prise quelques instants après. Nous avons laissé le four redescendre et vers 620 ° nous avons mis des végétaux pour créer une intense fumée et fermé toutes les écoutilles. Il ne reste plus qu’à attendre sagement le défournement…. Demain, c’est Noël !!!!
Le lendemain, après refroidissement c’est Noël…..
La réduction a créé de beaux effets sur certaines pièces. Nous allons procéder à des enfumages en gazettes pour créer d’autres effets
Toutes les pièces ont été polies soigneusement, recouvertes de plusieurs couches de terre sigillée et polies entre chaque couche d’engobe de sigillée
Prochainement je ferai une fiche sur les enfumages en gazettes dans le four