Formation 60 heures terres sigillées . Prochain module de 60 heures du 05 au 08 et du 19 au 22 juin 2018
Prochain module du 05 au 08 et du 19 au 22 juin 2018 Renseignez vous rapidement si vous souhaitez le faire, ce stage se remplit très vite Les pièces terminées avant la cuisson... avant et après le biscuit Après les premiers polissages, c'est la préparation des terres sigillées... On peut obtenir les sigillées de plusieurs façons. Lévigation, décantation. Pour obtenir rapidement une terre sigillée, on ajoute un peu de silicate de soude et on agite bien. Il faut laisser tomber les particules lourdes d'argile au fond du seau pendant 24 heures puis siphonner pour garder le liquide du dessus. Pose des sigillées, pièces avant enfournement dans le four à gaz pour un défournement des pièces en fusion, lustrage avec un plastique fin ou un chiffon très doux entre chaque couche de terre sigillée
Sous le regard curieux des ânes Pendant ce temps, cuisson dans le four à bois; D’abord on enfourne…
Ca monte en température..Le feu en bas, le feu en haut.... Chacun prend son quart, on a une bonne centaine de photos de la fumée qui sort de la cheminée :) et nous finissons par atteindre rapidement la température escomptée On voit bien la différence entre la cuisson au bois et la cuisson oxydante au gaz !!! Réserves de porcelaine dans les papillotes, avant et après enfumage Ambiance enfumage... Le nettoyage pour découvrir les effets du feu sur les pièces engobées et les terres sigillées Engobes de porcelaine…
http://laterreenfeu.fr/les-terres-sigillees-polissage-aux-engobes-porcelaine-cuisson-au-bois-enfumages/ http://laterreenfeu.free.fr/augresdufeu/fpts01.htm http://laterreenfeu.fr/calendrier-prochaines-formations/
Renseignements : 0685230152 Site http://laterreenfeu.com et http://laterreenfeu.fr Adresse : Valojoulx lieu dit "Les Faux " 24290 Valojoulx (Route de Thonac à La chapelle Aubareil)
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Cueillette d'argiles dans la nature et leur préparation
Un jour de printemps, nous sommes allés avec un stagiaire dans un endroit
magnifique, paradis des potiers, patauger allègrement et ramasser des seaux
de précieux nectar que plus tard nous avons préparé pour nous en servir de
terre de tournage et de terre sigillée.
Divers endroits d’un lieu riche en argiles
Etat des bottes et de la voiture après la cueillette….
Pour reconnaître l’argile au détour des chemins, déjà, lorsque l’eau reste
longtemps après la pluie, c’est louche. Si en plus la terre colle aux bottes,
ça devient de plus en plus intéressant. On peut essayer de faire un petit
boudin d’argile, la longueur de ce petit colombin déterminera la richesse
en argile de cette terre.
La terre est mise à décanter puis tamisée. Ici, tamis 60.
Elle est mise sur des rondeaux de plâtre qui vont absorber l’humidité et
permettre d’obtenir une pâte prête à mettre en ponts. Ces “ponts”
d’argile sont laissés le temps qu’il faut à la terre pour se raffermir suffisemment
pour être travaillée au modelage ou au tour.
Quelquefois, on trouve les terres dures, on peut les concasser avant de
les mettre en eau
Elles sont mélangées au bâton pour les petites quantités, au mélangeur à
peinture pour les plus grosses quantités, tamisées et mises sur rondeaux
Les terre récoltées s’utilisent au tour, pour modeler, selon leurs propriétés.
Il faut faire des tests et surtout les cuire pour déterminer si on peut les
utiliser. Si une terre continent trop de chaux, les pyrites vont reprendre
de 8 à 12 fois leur volume en s’hydratant après cuisson et cela peut même
casser des pièces.
Faites des essais, les argiles cueillies n’ont rien à voir avec
terres que l’on peut acheter.
La joie de les travailler, d’apprendre à les
reconnaître est immense.
Si vous avez besoin d’un renseignement, d’un conseil, n’hésitez pas à me
questionner, je vous répondrai avec plaisir
Pour voir le site de l’atelier
Vous pouvez vous abonner à la newsletter de ce blog. C'est très facile, en haut à droite.
Vous pourrez recevoir alors la news du mois avec les messages nouveaux (cette page est un message)
fiche pédagogique sur les engobes
L’idée est « J’ai une poterie, qu’est ce que je peux en faire ? »
Autant il est facile de faire les pièces en argile, autant les terminer peut être difficile quand on n'a pas les notions de base. Les engobes sont une technique très facile, peu coûteuse, facile à travailler en animation avec des enfants, non toxique... Tous les avantages !!
Chaque stagiaire choisira un thème qui sera étudié tout au long du stage dans les différentes techniques de décor abordées. Des esquisses peuvent être préparées à l’avance, ce qui permet de gagner du temps. Les stagiaires peuvent aussi apporter une ou plusieurs pièces qui les inspirent dans le but d’essayer d’imiter un décor. Les décors seront réalisés avec des engobes et émaillés ensuite avec de la couverte transparente
Approche des matériaux destinés au décor
Terre crue pour engobages
Cuisson des décors pour mettre la couverte
Outillage de base : Pinceaux, tournette de décorateur, couleurs et émaux, oxydes colorants, terres diverses…
Préparation de poudres de terre pour faire des engobes
Incrustations d'engobes
Décors en relief à la poire, pochoir, poncif, décor au pinceau
Décor au pinceau, décor en relief
Préparation et tamisage de la glaçure transparente posée après la première cuisson
Les résultats
Fiche pédagogique sur les engobes
La terre crue
Etude de terres différentes pour des colorations diverses. Utilisation des oxydes et pigments pour les couleurs.
Travail sur terre crue pour engobages. au pinceau, à la poire, au trempage.
Travail de gravures dans les engobes.
Façonnage d’une pièce pour le polissage de la terre et des engobes.
Réalisation de tessons plats pour des essais de couleur. Coloration de terres, application sur les tessons.
Palette de couleur avec plusieurs engobes choisis
Recherche de décors de surface sur les pièces. Que faire d’une poterie une fois que l’on a fait la forme?
Utilisation de terres de différentes consistances pour le décor.
Cuisson du biscuit. Étude des cuissons, courbes.
Émaillage des décors à la couverte
Deuxième cuisson après avoir émaillé les décors cuits.
Les engobes sont très faciles à manipuler et sans danger.
De plus c'est un moyen qui ne coûte pas cher et on peut obtenir énormément de couleurs et les glaçures différentes, selon leur composition révèlent les couleurs d'une façon ou d'une autre.
Lorsque vous avez des engobes, n'hésitez pas à les recouvrir avec des glaçures transparentes différentes.
Les stagiaires décorent des pièces qu'ils apportent ou qu'ils ont réalisé à l'atelier pendant les modules précédents si ils participent au cursus complet
De nombreux essais d'engobes seront réalisés avec des oxydes et ocres, le but étant d'obtenir le maximum de couleurs avec le minimum de produits pour réduire les achats de matériaux.
Nous travaillerons avecplusieurs techniques de décoration, pochoirs, pulvérisation, gravures, travail à la poire, incrustations, poncifs, travail au pinceau.... sur un thème choisi par chaque stagiaire qu'il gardera tout au long du travail.
Au passage, hommage à mon cher professeur Jean Hury qui m'a transmis ces précieuses techniques il y a bien longtemps déjà au lycée Auguste Renoir à Paris :-)
Un engobe est une argile, colorée ou non que l’on pose sur la terre crue pour changer la couleur d’une argile ou pour créer des décors.
au
Les engobes sont préparés à partir de terres ramassées, de terres d’atelier réduites en poudre, on peut faire des essais de toutes les argiles .
Pour les préparer, suivant ce que l’on compte faire, on peut mettre la terre à tremper dans l’eau puis tamiser la barbotine obtenue au tamis 30 ou au tamis 60 (30 ou 60 mailles au cm²)
Si on souhaite la colorer, il faudra la réduire en poudre, puis la tamiser pour peser la poudre de terre et les oxydes ou colorants. Cela permet d’avoir des résultats que l’on peut reproduire.
Alerte : commentaire
Attention avec les terres en poudre du commerce, ce sont des terres de coulage qui contiennent souvent du silicate de soude pour la défloculer et ce n'est pas bon pour les engobes. Ca peut les faire décoller. Bien demander au fournisseur si elle est pure.
Broyage de la terre
Tamisage, pesée du colorant
Mélange de la terre, du colorant et de l’eau
Façonnage de palettes, pose des engobes sur les palettes d’essais
La plupart des engobes colorés se font avec des argiles blanches dans lesquelles on introduit la quantité de colorant souhaité.
Pour donner un ordre d’idée, lorsque j’essaie un nouveau colorant, je prépare 100gr d’argile en poudre tamisée et je rajoute 30 gr de colorant. Cette quantité permet de connaître la couleur. Après, selon l’intensité que l’on souhaite, on peut mettre plus ou moins de colorant.
Par rappport aux oxydes, j’utilise les oxydes de cuivre, cobalt, fer, manganèse et les carbonates de cuivre et de cobalt. Déjà, avec ces oxydes de base, on peut obtenir une grande variété de couleur à des prix raisonnables. Les oxydes sont moins coûteux que les couleurs à peindre.
On peut faire des essais avec, pour 100 gr de terre blanche, 1, 2, 3, 4, 5 gr de carbonates et oxydes de cobalt et de cuivre et de 2, 4, 7, 9, 12 gr d'oxydes de fer et de manganèse
Par contre, pour avoir du jaune, du rose, du rouge, il faudra prendre des couleurs à peindre céramiques.
On peut également utiliser des ocres ramassés, achetés chez les marchands de matériaux pour le bâtiment, utiliser la bouillie bordelaise ou le sulfate de cuivre qui sont des sources de cuivre pas très chères. Tout peut être essayé, il n’y a pas de risque, il faut simplement faire des essais sur des tessons avant de poser de nouveaux matériaux sur une poterie.
Palettes, pesée avec un trébuchet, préparation des proportions des oxydes pour les petits carreaux
Une fois posés, les engobes et les terres vont sécher complètement avant de passer au four pour la première cuisson. puis, on peut passer un voile de couverte transparente (glaçure) qui va révéler les couleurs et permettre une utilisation plus faciles des objets. Il est également possible de polir les pièces et de les cirer après cuisson pour garder un aspect satiné.
Lorsque l’on fait des palettes, c’est bien d’en faire une pour laisser la terre cuite sans couverte et une avec un passage de couverte.
Préparation de la couverte. Mélange de la poudre avec l’eau, tamisage (consistance de la pâte à crêpes)
Passage de la couverte transparente au pistolet sur les carreaux cuits une première fois
Emaillage par trempage
Emaillage par trempage et par pulvérisation
Enfournement des pièces
A gauche, engobes cuits et à droite, après cuisson avec la couverte
Engobes après première cuisson et après cuisson de la couverte
On peut évidemment polir la terre, polir les engobes, mettre des terres sigillées, les enfumer…
Vraiment, il y a de quoi essayer !!!
On peut faire toutes sortes de décors à l’aide des engobes, très simples, peu coûteux et vraiment jolis.
N’hésitez pas à faire des essais avec toutes sortes de terres, vraiment, la poterie est simple, il suffit d’oser et d’avoir envie de jouer avec la terre.
Les décors aux engobes sont un moyen facile d’obtenir des résultats satisfaisants sans savoir dessiner ou peindre ou être potier professionnel. Vous pouvez fabriquer votre vaisselle joliment décorée pour peu que vous ayez envie de vous amuser avec la terre, de jouer avec les couleurs… Et si vous n’avez pas de four, vous pouvez aussi cuire dans votre cheminée, votre poêle, dans un four creusé dans un talus….
Tous les renseignements pratiques, tarifs sont sur la page du site http://laterreenfeu.fr/decoration-ceramique/
Si vous avez des questions à poser, n’hésitez pas. Vous pouvez aussi poser un commentaire, visiter le site de l’atelier
Contact: Sophie@laterreenfeu.com
0685230152. Laissez moi vos coordonnées, je peux vous rappeler
Préparation d’une argile ramassée en nature
Vous êtes nombreux à me poser des questions sur la façon de préparer une argile récoltée en nature. Celle ci provient d’un ancien village potier près de l’atelier, Beauregard de Terrasson dans lequel j'ai construit et ai cuit dans un four papier en public le samedi 30 juillet. Le four a été construit, les poteries ont été faites avec l’argile du village.
Argile sèche que je concasse avec un marteau. Bien sûr il y a plein de façons de faire différentes, l’idée est de concasser grossièrement la terre sèche pour pouvoir diluer et tamiser pour enlever les impuretés, racines, cailloux etc….
Premiers essais en bétonnière.
D’abord mise en eau, délayage. Galère :)
Deuxième essai, super !!! mise en eau, quelques jours après mélangeur. Bien plus facile
Un ami qui aidait pour le four m’a prêtée main forte. Le tamis est un tamis pour maçons de maille 12 Si vous trouvez 16 c’est plus fin. Ca correspond au nombre de mailles au cm²
Après cuisson je déciderai si je tamise plus finement, 30 ou 60 dans le cas où il y aurait des grains de chaux.
J’ai trouvé intéressants les grains de la terre qui donnent un effet rustique aux surfaces.
Après tamisage, l’argile a été stockée dans des grandes poubelles. On voit l’eau qui remonte à la surface, que je siphonne avec une poire pour aider au raffermissement.
J’ai mis la barbotine sur des rondeaux de plâtre qui me servent à tourner.
Les premiers tests ont été faits il y a quelques mois pour voir les qualités de cette argile.
Plasticité avec modelage et tournage. Le premier test sur le terrain a été de rouler un petit colombin d’argile humide. On peut aussi voir comment elle colle quand elle est mouillée, ou la taille des craquelures quand elle sèche.
Puis les tests de chaux que l’on ne peut voir qu’après la cuisson
Une fois la terre sur les rondeaux raffermie, elle est mise en pains et battue, battue, battue…Et on remet de la barbotine sur les rondeaux….
Les rondeaux saturent vite, il faut laisser l’air circuler, c’est un peu mieux. Dès que le plâtre sature, il faut laisser sécher. Toutes ces opérations prennent du temps. Il faut faire très attention de ne pas prendre des grains de plâtre, donc de chaux, qui reprend huit à douze fois son volume à la cuisson, elle se réhydrate. Ainsi, un grain de chaud que l’on ne voit pas avant la cuisson peut avoir la taille d’une tête d’épingle après réhydratation et casser une partie de la pièce
On peut utiliser des carreaux de plâtre non hydrofuge, surtout mais comme le plâtre est assez léger, mettre un drap permet d’éviter les grains de chaux.
c’est encore un test à faire avec une argile, celui de la chaux. La plupart du temps, en tamisant au tamis 60 cela permet de les diffuser et ils ne se réhydratent plus en boule
On voit d’après les grandes fentes que cette terre contient beaucoup d’argile; Signe de reconnaissance dans la nature, il reste de l’eau pendant longtemps et lorsqu’il n’y en n’a plus il y a de grandes crevasses. plus les crevasses sont grandes, plus la teneur en argile est importante
Tournage de plus grosses pièces. J’essaie toujours avec le maximum de finesse, c’est le test de plasticité et de résistance à l’évasement, au rétrécissement
Une fois raffermies, les poteries sont tournassées et partiellement polies.
Après elles sont mises à sécher
Puis trempées dans la sigillée, trois fois et lustrées entre chaque couche de sigillée
Après c’est l’épreuve du feu, en même temps que la petite fête d’inauguration de ce beau grand four, le 16 juillet. Avant la cuisson, je ne pouvais pas continuer le travail. Si il y avait eu de la chaux, j’aurais dû tout reprendre et tamiser au tamis 60. J’ai tamisé au tamis maçon n°14, ça suffit pour cette terre assez pure. Elle a peu de caillou ou de terre végétale. Belle qualité, ce n’est pas pour rien si les potiers étaient installés dans ce village
Enfournement, cuisson au bois, défournement. J’ai de la chance, tous les tests sont impeccables, je peux maintenant commencer à tourner les pièces qui rempliront le four papier
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A 1031° On arrête le feu. On laisse redescendre le four à 400°, cheminées et alandiers ouverts . Deux heures de petit feu, le bas des alandiers, une heure de moyen feu et quatre heures de grand feu. Pas de problème, faces froides en fin de cuisson, très bonne isolation. A voir lorsque nous ferons à l’automne la cuisson haute température…
. Je me prépare pour l’enfumage et on ferme toutes les ouvertures. Remontée en flèche de la température. Tellement performant qu’il a accumulé la chaleur à l’intérieur et il n’arrive pas à redescendre. Plutôt bon signe…
Ca redescend à 280°, je referme les ouvertures et quand je mets les copeaux ça s’enflamme direct !! Pour enfumer il faut enlever quelques briques de la porte![]()
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Après la cuisson, le sol est encore mouillé, le four doit encore sécher
Il faudra attendre deux jours de refroidissement pour pouvoir défourner. Belle récompense, la terre de Beauregard est magnifique !!!
Elle sonne magnifiquement, elle est étanche, a un bel aspect très minéral. C’est aussi le fait qu’elle soit tamisée grossièrement
Travail avec la boudinneuse pour le pétrissage![]()
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Cadeau du ciel… C’est sportif quand même, les garçons qui sont au stage de tournage me donnent un coup de main; Merci :)![]()
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Et voilà les boudins? Les boules pour tourner les mémères. Pour que ce soit beau dans le four papier, il faut quelques grosses pièces. Je m’inspire de formes traditionnelels du village et je collerai des anses à la manière des anciens potiers![]()
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En fin d’après midi j’ai tournassé, demain je collerai les anses et ferai les décorations dans la semaine![]()
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Pour récapituler les différents tests de recherche d’argile en nature, si une terre est très fendue quand elle est sèche ou si l’eau reste longtemps c’est qu’il y a de l’argile
On fait un colombin pour voir sa consistance. Plus le colombin est long, plus la terre est riche en argileOn en récupère un peu, pas besoin de trop tant qu’on ne la pas travaillée et cuite, on la lave, on la tamise, on la met à raffermir et on la travaille, chacun selon sa façon. Tests de plasticité, de solidité, de résistance à la pression des doigts
Test de chaux, c’est révélé après la cuisson; si des points blancs apparaissent c’est qu’il y a de la chaux. Ils peuvent avoir la taille d’une tête d’épingle et casser la pièce
Tests de porosité, le son, l’aspect
Après ces tests on connait un peu mieux son argile et on peut continuer ou pas selon les résultats
L’atelier se trouve à Valojoulx. Il est ouvert toute l’année sur rendez vous car je ne suis pas toujours présente. Appelez moi au 0685230152 pour le visiter
Le site http://laterreenfeu.fr
Pour voir tout le travail qui se fait à l’atelier, la page
bienvenue, à bientôt :)
Stage de terres sigillées avec installation d'un four à bois, cuisson au bois, défournement en fusion
Demain nous installons ce four. Ce n'est pas le même stage mais le même four :)
C’est le dernier stage prévu que je vais faire pour le moment. Maintenant que j’ai le grand four à porcelaine, je vais passer un long temps à préparer les pièces qui vont aller dans ce four et prendre du temps pour la création.
Il y aura peut être des week end, des portes ouvertes, c’est sûr mais plus de programme de formations longues comme j’ai pu le faire auparavant.
La suite est à créer, je tourne une page de plus de trente ans d’enseignements pour concrétiser mes rêves de potière avec mon nouvel ami le grand four.
Je continuerai à envoyer des fiches pédagogiques et partager mes recettes comme je le fais d’habitude au rythme de mon temps
Mais maintenant, le programme de ce stage
Tout d’abord, des images de l’installation du four dans lequel nous allons cuire puis le programme. Les personnes inscrites ont reçu une liste des poteries à préparer en terre chamottée et des outils à apporter.
Quelques images de la dernière cuisson
Programme :
Préparation de terres sigillées avec l'argile ramassée dans la nature que chaque élève aura apportée et mise en poudre
Apprentissage de la pose de la sigillée
Différentes techniques de décors
Installation d'un four à bois
Cuisson au bois avec défournement des pièces en Raku
Cuisson au gaz avec défournement puis enfumages avec divers matériaux
Nettoyage des pièces
Rangement de l'aire de cuisson et de l'atelier
Analyse des résultats
Tarifs
Le coût de la formation s’élève à 550€ (adh)
et à 570 € (non adh) pour l'enseignement,
le matériel et les cuissons si c’est un financement personnel.
L’adhésion pour une année est de 40€
Pour que l’inscription soit enregistrée, un acompte de 180 € est demandé à l’ordre de « Au grès du feu » .
Dans le cas d’une prise en charge par l’employeur ou l’Etat, nous consulter pour faire un dossier. Pour les artisans, les auto entrepreneurs c'est le FAFCEA. Prise en charge rapide et complète. Pour les professions libérales le FIFPL, pour les intermittents AFDAS, les employeurs etc... selon votre situation
Les pièces des élèves en terre chamottée. Tournées, modelées, travaillées à la plaque ou au colombin
Préparation et filtrage des argiles apportées par les élèves pour obtenir la sigillée.
Les essais et différentes façons de passer la sigillée, de faire des décors. Trempage, passage au pinceau, décors en réserves, couches superposées, gravures, pochoirs…
Photos du stage de deux semaines en mars. Une cuisson au gaz, une cuisson au bois, un défournement Raku, réserves d’enfumages dans papillotes, cuisson au bois.
Résultats de la cuisson des pièces des élèves.
Pour ce stage, nous installerons un four à bois très facile à fabriquer dans un bidon avec de la fibre et nous cuirons au bois en défournant des pièces pour les enfumer
Une fois l’enfournement terminé on peut faire la mise à feu
Puis le défournement à chaud
Puis l’enfumage des poteries encore dans le four en jetant des copeaux
Puis l’ouverture totale du four pour enfumer totalement
Et après refroidissement, le nettoyage
Nous ferons aussi une cuisson au gaz avec défournement à chaud pour faire des enfumages avec divers matériaux
Pour venir : http://laterreenfeu.fr/contact/ou-nous-trouver/
La page avec plein et plein de photos. J'ajoute au jour le jour les photos de la construction du four à bois
http://laterreenfeu.fr/calendrier-prochaines-formations/tournage/
http://laterreenfeu.fr/formations-pro/contenu-pedagogique/
Pour me joindre sofiterre@gmail.com
Renseignements : 0685230152
LA PAGE
Adresse : Valojoulx lieu dit "Les Faux " 24290 Valojoulx (Route de Thonac à La chapelle Aubareil)
Et si vous avez juste envie de passer voir ce qui se passe, n’hésitez pas, vous pouvez visiter et partager un moment sur rendez vous
Il est indispensable de téléphoner avant de venir
Il y a aussi une exposition vente.
Vous pouvez visiter le site http://laterreenfeu.fr et
La Terre en Feu
La Terre en Feu, Valojoulx.
L'argile de la grotte des Combarelles
J’ai choisi de mettre les derniers messages en haut au fur et à mesure des expérimentations . Pour voir le début vous devrez descendre en bas du message
04/07/2017
Suite du travail effectué avec la terre qui a été sortie de la grotte
Suite des expérimentations avec l’argile sortie de la grotte. Après le tournage, j’ai préparé les terres sigillées de chaque sac que j’ai eu la chance d’avoir. J’en ai eu quatre. Les qualités sont très différentes selon les sacs, certains sacs contiennent une argile très sableuse, d’autres un peu moins
Voici les quatre sigillées posées sur les tessons d’essai qui attendent la cuisson.
Trois couches par trempage. Le résultat au pinceau est différent, si le support est blanc c’est encore différent. J’ai choisi pour ces premiers essais d’utiliser une argile à faïence rouge.
Tournassage des pièces raffermies. J’ai fait des pièces avec l’argile brute, cailloux et sables inclus, des pièces avec l’argile tamisée au tamis 12 et des pièces avec l’argile tamisée au tamis 60. Certaines ont été polies pour voir la différence de résultats
Les premiers résultats de cuisson;
Une cuisson au gaz, une cuisson au bois. Un enfumage en sortie de four en fusion pour voir sa résistance au choc thermique. Comme elle est très riche en silice j’ai pensé qu’elle pourrait résister.
La pièce de gauche est celle qui a été sortie en fusion après la cuisson dans le four à gaz, 980°. Toutes les pièces claires ont été cuites au gaz.
La pièce du milieu est cuite au gaz avec la sigillée du sac N°4, c’st celle que j’ai utilisée pour ces tests sur les pièces.
la pièce de droite est la terre brute sans sigillée
Les pièces cuites au bois. Cuisson 1020°
Essai de la sigillée sur sigillée blanche kaolinique récoltée vers Bergerac
Je vais continuer les essais. Ce qui va être intéressant ce sera la réaction de l’argile dans l’atmosphère humide de l’atelier. La chaux après cuisson reprend huit à douze fois son volume, ce qui crée des fractures dans les pièces avec l’apparition de points de chaux plus ou moins gros.
Les premiers tests juin 2017
Tout d’abord, mélange de l’argile et de l’eau. Première observation, elle est très sableuse. Une fois la barbotine bien délayée, je vais utiliser deux tamis différents, un tamis de maçonnerie de 12 (mailles au cm²) et un tamis 60.
Le tamisage se fait facilement avec le gros tamis
C’est beaucoup plus difficile avec le tamis fin, l’argile a énormément de sable
J’avais mis à tremper de l’argile dans de l’eau de pluie aussi pour préparer de la terre sigillée. 1kg d’argile sèche pour 1l800 d’eau. J’ai tamisé au tamis 60 pour retirer du sable et ai ajouté 1% de silicate de soude par rapport au poids de terre sèche . J’ai bien remué et 24 heures plus tard j’ai prélevé le liquide du dessus qui est la terre sigillée. On voit la matière gluante au fond, les particules lourdes de l’argile et le sable. Il y avait beaucoup de déchets au fond du tamis
Le liquide à droite est la terre sigillée que je vais mettre à évaporer un peu tellement la barbotine était liquide à cause du sable
Les deux barbotines sont mises à raffermir. J’ai prélevé une boule d’argile telle qu’elle dans le sac que l’on m’a donné.
Les barbotines sont mises à raffermir sur des rondeaux de plâtre après évaporation partielle
Quand la terre se raffermit, on voit qu’elle se décolle facilement du plâtre. Je vais utiliser un second rondeau pour terminer l’évaporation de l’eau et je pourrai faire des boules pour les tests de tournage.
Les rondeaux saturés d’humidité sont mis à sécher. Il faut être vigilant lorsque l’on utilise du plâtre, il est possible d’avoir de la chaux si le plâtre s’effrite. Ne jamais utiliser d’outil métallique sur du plâtre et ne pas le gratter
Les boules sont prêtes, il ne reste plus qu’à les tourner
Test de plasticité satisfaisants, surtout avec l’argile tamisée au tamis 60. Elle a du mal à monter à cause du sable mais en tournant avec une crème de barbotine les doigts arrivent à bien glisser et à faire monter l’argile
Au fur et à mesure je complèterai cette page car je vais faire beaucoup de tests différents, de cuissons, de sigillées, d’enfumages de plusieurs façons.
Je traite de cette façon toutes les argiles récoltées, voilà pourquoi je fais une fiche détaillée qui vous permettra de faire des tests si vous en ramassez.
Prochaine étape, tournassage, tentative de polissage
Les cuissons auront lieu entre le 27 et 29 juin
A bientôt, ENJOY :)Pour la petite histoire la fameuse argile provient d'une grotte ornée d'environ 800 gravures réalisées par les hommes et les femmes de cro magnon entre -13680 et -11380. La cavité se trouve dans une rivière souterraine. En 2005 des spéléologues qui voulaient poursuivre les recherches dans la grotte ont creusé cette argile (la fameuse) qui obstruait le passage. Ils ont découverts de nouvelles gravures (photos ci jointe). cette partie de la grotte nommée Combarelles III ne sera a priori jamais ouverte au public. L'argile est restée en sac pendant 12 ans dans la grotte et a été extraite au mois de février de cette année.
Monique Veyret, une amie, sculptrice amateur, travaillant à Combarelles a pensé que ces trois tonnes d'argile pourraient faire des heureux plutôt que d'être expédiée à la déchèterie. Elle l'a donc proposé avec l'accord de George Cleyer Merle le directeur du musée des Eyzies et des grottes de Combarelles, Font de Gaume et Cap Blanc, et à quelques personnes.
Ambre Ludwickzak a eu l'idée lumineuse de proposer de réaliser une exposition de pièces faite avec cette même terre.... et une vidéo de cette expérience : intégrant photo et mini reportages. L'occasion de réunir de nouveau cette argile en autant de réponses subjectives et contemporaines. La participation à l'exposition est libre.
Les dates ne sont pas encore fixées. L'été semblant chargé pour bon nombre d'entre nous cela ne sera peut être pas avant l'automne prochain. Libre à vous de donner vos délais. Pas de thème particulier à cette exposition... laissons libre cours à nos inspirations (poteries, peintures, sculptures, installation et autres...).
Il faudra aussi que nous obtenions l'accord final de Mr Cleyer Merle.
Préparation d'une terre sigillée
Je fais remonter des anciens messages car ce n'est pas facile à trouver tellement il y a eu de fiches pédagogiques et de messages et j'ai ajouté une nouvelle catégorie "Terres sigillées"
Je vais essayer de classer au mieux.. Sorry si ce n'est pas lisible facilement, abonnez vous à la news et aux messages et enregistrez les si vous voulez retrouver les recettes facilement. Je ne posterai aux abonnés que ce message pour ne pas inondre les boîtes aux lettres mais je vais faire remonter plusieurs messages. Si vous avez besoin de les consulter, allez sur les autres messages
Une terre sigillée est une argile mise en eau dont on ne garde que les particules les plus fines
qui vont vitrifier à la cuisson dont on se sert pour recouvrir les poteries sèches
La couleur orange est donnée par la révélation de l’oxyde de fer
dans une terre rouge après la vitrification.
Les grecs employaient des terres sigillées (qui n’avaient pas encore
ce nom) avec des degrés de finesse différents et qui étaient plus ou
moins sensibles aux fumées.
Le noir était une terre sensible à la fumée qui noircissait lors de l’enfumage et le
rouge était une terre qui vitrifiait et donc imperméable à l’enfumage. C’est une
vision un peu raccourcie mais qui peut permettre de comprendre le processus
de la cuisson de la terre sigillée.
Toutes les poteries présentées sont bien sûr des poteries récentes fabriquées
à l'atelier de poterie
Pour obtenir ces deux couleurs, les pièces sont enfumées en sortie
de four en fusion dans des copeaux, herbe, sciure…
On peut aussi enfumer dans une grande tranchée, comme les potiers
grecs ou dans un demi fût pour quelques poteries
Quelquefois aussi, elles sont cuites dans le four papier…
Ce qui est important à voir, c’est la multiplicité des résultats selon les
argiles, les types de cuisson
Le nom de '”Terre sigillée” provient du mot “sigillum”, sceau en latin.
Les sculpteurs gallo romains fabriquaient des poinçons (sceaux) qui servaient
aux potiers à fabriquer des moules d’agile avec les motifs en creux.
Lorsqu’ils estampaient la terre dans les moules (plaquer une terre sur les parois
d’un moule), les décors sortaient en relief.
Ces sceaux et les moules ont été sculptés avec la terre du site gallo
romain de la Grauffesenque à Millau (12)
Cette amphore a été réalisée avec ce moule, deux demi assiettes
collées, le pied et le goulot sont tournés et les anses tirées, collées
et poinçonnées en bas. La pièce a été recouverte d’une sigillée et
cuite au feu de bois dans une atmosphère réductrice.
Après tamisage des terres
Elles sont mélangées, liquides ou en poudre avec de l’eau et du silicate
de soude ou défloculent.
La recette : 1kg d’argile en poudre
1 litre et demi d’eau et 10 grammes de silicate de soude.
Certaines argiles ont plus soif que d'autres selon leur plasticité. Les proportions d'eau par rapport à la terre sont une indication. La densité est un meilleur indice; Une bonne pâte à crêpes liquide est un bon repère.
Il faut bien agiter cinq minutes au mélangeur à peinture monté sur une perceuse
et laisser décanter 24 heures. Au bout de ce temps, verser délicatement la
partie supérieure dans un seau et le fond est à jeter. ce qui reste, ce sont
les particules lourdes. La terre sigillée est en surface. On peut préparer de la
sigillée avec de la terre diluée, il faudra alors évaluer la proportion d'eau et de
terre pour mettre le silicate.
Tremper un tesson de terre sèche et crue dans la sigillée deux fois et laisser sécher
On peut luster avec un chiffon très doux, un plastique très fin… Ca brille tout
de suite
C’est une façon simple et rapide de préparer une terre sigillée. Attention
à la soude, elle peut faire décoller la sigillée si la proportion est trop forte. Cela
donne un aspect également qui peut ressembler à de l’émail.
On peut obtenir de la sigillée avec d’autres méthodes, la lévigation
(particules d’argile entraînées par de l’eau sur une pente douce), la décantation
lente (Les particules lourdes vont tomber au fond et on va délicatement
reccueillir le liquide de surface) Pour cela, mélanger une argile à de l’eau de pluie de
préférence, agiter et laisser reposer une heure. Garder le liquide de surface
et recommencer jusqu’à 50 fois pour certaines argiles. Ce processus est plus
lent mais permet d’obtenir de belles terres grasses qui n’ont pas un aspect
trop brillant.
Poser la terre sigillée sur un biscuit est délicat et on va rencontrer
de forts risques de décollement. La couche doit être très fine.
Certains potiers l'appliquent sur terre sèche, d'autres sur terre
à consistance du cuir
Il est possible de colorer les terres sigillées avec des pigments et des
oxydes, des sulfures...Certains oxydes résuisent le brillant de la terre sigillée.
Il est préférable de bien broyer les couleurs pour obtenir de très fines
particules. Les carbonates et pigments céramiques sont moins lourds que les
oxydes purs. En ce qui me concerne je n'ajoute pas de colorant aux sigillées,
les couleurs sont données par les différentes terres, les différentes atmosphères
de cuisson, les enfumages; les différents fours... Il y a déjà de quoi bien s'amuser ....
Il reste à les passer sur les poteries crues, polies, au pinceau, avec un
aérographe, par trempage, …
… à les confier au feu et à les sortir en fusion pour les enfumer
C'est un enfumage par défournement à chaud. Dans d'autres fiches vous trouverez les cuissons au bois, en four papier, dans le four à bois, dans une tranchée d'enfumage, dans un bidon....
C'est infini, chaque cuisson est une découverte et une grande joie souvent partagée pour les cuissons au bois
Cette recette n'est que le fruit de mon expérience. Chaque potier a la sienne, sa température de cuisson et même si elles ont l'air de se contredire elles sont toutes bonnes. Il faut regarder les résultats du potier pour voir les différents résultats et le principal est de faire des tessons et des tessons d'essais. Vous les trouez, notez les terres, la t° de cuisson; le four, ça fait des bracelets témoins qui vous permettront d'avancer vite dans les recherches.
Une fois que vous avez fait les essais sur tessons, faites des essais avec des bols. Cela donnera encore des résultats différents.
Il ne vous reste plus qu’à essayer, vous savez tout sur la théorie...
Si vous avez encore des questions
ou des commentaires, n’hésitez pas, je vous répondrai avec plaisir.
Bons essais à tous !!!
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Les gestes essentiels du tournage prochain stage du 19 au 28 juillet 2016. Débutants et perfectionnement
Les gestes essentiels du tournage en vidéos et en images
Le tournage sur rondeau
https://www.youtube.com/watch?v=9jxvNCJsp9Y
https://www.youtube.com/watch?v=aSipYjyVDVI
Le tournage à la quille
Il reste une place pour le stage.
Tous les renseignements sur le site http://laterreenfeu.fr/calendrier-prochaines-formations/tournage/
Les gestes qui suivent sont des gestes acquis avec une expérience pour un résultat précis, aucun de ces gestes n’invalide d’autres façons de faire d’autres potiers même si ils sont différents. Ce qu’il faut regarder chez un potier c’est si son travail nous convient, on peut choisir ses gestes parce qu’ils correspondent à son travail. Un tourneur de série ou un potier traditionnel indien ou marocain ou espagnol…n’aura pas les mêmes gestes qu’un tourneur à la manufacture de Sèvres ou un faïencier. Le résultat choisi amène les gestes nécessaires à développer.
Je vais donc écrire le texte en bas de la page de ce que l’on ne peut pas lire
Pour pratiquer le tour de façon excellente, la centration, l’attention, la vigilance, la patience, la douceur sont des qualités essentielles. Elles se cultivent et dès le battage le potier commence à se centrer.
Même un débutant, si il arrive à être bien attentif à terminer chaque phase pour passer à la suivante obtient très rapidement de très bons résultats.
Boules de terre….
Partage de notes sur le tableau pendant une formation de tournage pour mémoriser les gestes du tournage et leur utilité.
Explication des schémas. Le battage de la terre : Coller la terre sur la table (4 kg minimum). Une moitié dépasse de la table. Le poignet de la main gauche est posé contre la boule. Le fil est dans la main au dessous. La main droite prend le fil en haut, fait le tour avec le fil dans le sens des aiguilles d’une montre et rejoint la main gauche, ce qui coupe la boule. Le poignet gauche maintient la boule coupée, la main droite pose le fil et les deux mains rabattent le morceau coupé sur le morceau resté sur la table. Les deux mains prennent le morceau de terre dans les paumes, pouces devant surtout sans rentrer les doigts dans la terre pour ne pas créer de bulles d’air.
Le corps est bien ancré, bien en face de la table, on lève la terre coupée et on la claque fermement vers l’avant sur la terre posée. (pas vers soi). C’est pour chasser l’air. On plie un peu les genoux, une jambe un peu avancée, le corps est souple et mobile.La terre éclabousse vers l’avant. Puis on retourne la terre face contre la table en lui faisant faire un quart de tour dans le sens des aiguilles d’une montre en la faisant dépasser de la moitié et on recommence la première opération. Si c’est une terre sortie du pain, une vingtaine de tours suffisent, pour du recyclage, 30, 35 fois permettent d’avoir une terre idéale pour un tournage plus facile qui n’aura pas de vrille interne. La préparation des boules est très importante aussi mais trop longue à décrire. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il faut beaucoup d’attention pour préparer ses boules si on est débutant pour se faciliter la tâche. Après, cela va dépendre du tournage que l’on fait.
En ce qui me concerne, je tourne très fin et pour bien tendre les formes je fais une ou deux vagues au maximum et termine à l’estèque. De plus étant une femme je n’ai pas beaucoup de force et j’ai besoin de me ménager le dos.
Le centrage. Le tour en occident tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Pour centrer la terre, il doit tourner plus vite car la vitesse nous aide. Le corps doit être bien calé en toutes circonstances et les pains travaillent ensemble. Le corps est sur la gauche (fesse droite un peu en l’air car en appui sur la gauche), on appuie le bras gauche sur la cuisse. Il est essentiel de se sentir à l’aise et de ne pas se crisper ni forcer. Les mains doivent effleurer la girelle mais ne pas traîner dessus pour ne pas se blesser. On tourne à la barbotine, qui permet de mieux “graisser” la terre sans la laver. Cela toujours dans un souci de travailler avec peu de gestes et très fin.
La main droite pousse grâce au poids du corps. Elle est devant. Selon la taille de la boule, la position varie. Pour une petite boule de 400 gr, par exemple, elle est grande et on utilisera le pouce, l’annulaire et l’auriculaire, l’index et le majeur resteront au dessus de la boule. Pour une boule plus grosse (800gr), c’est le pouce et l’index de la main droite qui seront approchés (comme sur le petit schéma).
Le bras est bien calé, le pouce est en bas. La paume est contre le bas de la boule, la main est sur le côté gauche de la boule. Il est essentiel de bien rester à gauche et de ne pas essayer à attraper la boule pour la maintenir sinon on se fait entraîner. Le corps ne s’appuie pas sur la boule, il reste bien calé, sinon il sera entraîné.
La main gauche est posée derrière contre la boule, contre la main droite pour travailler en un point et ne frotte pas sur la girelle pour ne pas se blesser. Mais le petit doigt ramasse bien le bas de la boule. Son rôle est d’aider la main droite et de ramasser la terre en bas de la boule.
L’action des deux mains est de presser la terre en poussant avec la main droite, tirant avec la main gauche vers le centre pur mettre la terre au creux des mains.
Comme le corps a de bons appuis, les bras ne bougent pas, la pression juste permet de caler la terre et de la mettre au centre.
Pour centrer, c’est une décision, on doit donner l’impulsion d’énergie nécessaire. Sans notre action la boule restera sur le tour tranquillement. On s’implique dans le tournage, et parfois ce n’est pas facile parce que chaque geste pas encore acquis se voit tout de suite. L’essentiel est de se connecter à ce qui se passe, à faire attention à faire chaque phase l’une après l’autre en prenant ses appuis, en étant détendu…. facile à dire ;=) C’est un voyage intérieur et lorsque l’on rentre vraiment en relation avec la terre, la vitesse, soi même, c’est une danse agile qui procure une joie immense. La patience, la vigilance, l’attention, la douceur sont autant de qualités que le tournage nous demande de développer.
Le creusage Le corps est au milieu, le appuis sont sur les deux cuisses. Les bras sont de chaque côté de la boule, les mains sont de part et d’autre de la boule. Sur le schéma on voit le pouce de la main gauche posé sur la boule. Il va servir d’appui à l’index droit qui plonge au cœur de la boule accompagné du pouce. Les doigts extérieurs de la main droite tiennent la boule. La main gauche est bien posée sur la girelle et permet de garder la stabilité pour ne pas décentrer la boule ou cruser de travers. Une légère inclinaison est nécessaire pour ouvrir la boule. La position dépend bien sûr de la taille de la boule, de la forme que l’on souhaite obtenir. On ne va pas creuser de la même façon pour un bol et pour une assiette. On laisse un peu moins d’un centimètre de fonds.
Le fond plat se fait après le creusage pour préparer le mur. A partir du moment où la terre est creusée, c’est toujours la main gauche qui sera dans le pot pour ne pas aller à contre sens de la terre dont la paroi va s’affiner de plus en plus.
Le majeur, l’annulaire, l’auriculaire de la main gauche sont donc dans le pot, majeur et annulaire au même niveau, c’est eux qui vont aplatir la terre en s’appuyant sur le fonds et en allant vers la droite. Les deux doigts appuient sur le fonds tandis que la face externe du majeur crée la paroi. Ce n’est pas seulement le bout des doigts qui travaillent mais tout le doigt. L’index est en l’air, en dehors du pot, il aide à l’équilibre. La main droite se pose contre le pouce de la main gauche pour pousser et exercer une pression avec la main gauche qui va empêcher la boule de s’élargir trop et bien sûr maintenir l’équilibre pour ne pas décentrer. Le défaut le plus courant est de monter trop vite le mur sans avoir fait un fonds suffisamment large. Il est alors difficile de monter la vague et cela fait des pots très lourds. Pour cela, bien rester en bas de la boule jusqu’à ce que l’épaisseur tout en bas ne dépasse pas 1,5 cm . C’est un défaut que je rencontre souvent chez les débutant, de ne pas terminer un geste et de passer au suivant, d’aller plus vite pour monter que la vitesse du tour, ce qui fait une vis, de rester trop longtemps, ce qui assèche la terre, de mettre trop de barbotine, ce qui fatigue la terre.. Si cela vous arrive, vous pourrez comme ça tenter de les corriger…
Le mur. Le mur est la continuité du fonds plat. Il sert à prépare la vague. Au début, on peut décomposer; Après plus d’expérience les deux gestes se font l’un à la suite de l’autre dans un même élan. Suivant la forme que l’on veut obtenir on ne lui donnera bien sûr pas la même forme. C’est une pression exercée qui va faire monter la terre. On forme comme une pince entre le pouce de la main gauche (à l’extérieur du pot) et le majeur (à l’intérieur) et la main droite appuyée sert de support pour éviter l’évasement et le décentrage. L’index de la main gauche est en dehors du pot ou dedans selon la taille de la boule, tandis que les autres doigts sont dedans. Le majeur est à plat contre la paroi, c’est ce qui va former un mur. De par la vitesse et la force centrifuge la terre va monter. Les mouvements doivent être réguliers, la pression régulière, la vitesse de montée proportionnelle à la vitesse du tour, les doigts bien barbotinés et c’est parti !!!!!!!!!
Les deux mains sont toujours jointes dans toutes les phases, tournage, tournassage, coupe, tant que la boule a la taille de la main. Après, avec des boules plus grosses on va trouver des appuis avec le corps.
On travaille toujours en un point et on ne descend jamais
La vague Elle sert à monter la terre et à donner la forme. L’intervalle entre les deux doigts va déterminer l’épaisseur de la paroi.
C’est une pincée très fine en un point très précis. Le contact avec la terre doit être très précis pour ne pas assécher la barbotine et bien monter la terre.
Elle part bien d’en bas et se prépare avec le majeur de la main droite qui prépare un petit creux dans lequel le pouce à l’envers va pouvoir se caler. C’est très difficile à décrire comme position, excusez moi. J’essaierai de trouver des photos qui montrent cette position. La main droite est retournée vers l’extérieur, paume en l’air. Le pouce et l’index sont joints. On se couche sur l’avant bras droit pour être bien calé, on pose le pouce à l’envers dans le creux préparé, l’index contre la paroi et on va caler le majeur de la main gauche à l’intérieur du pot au dessus du pouce de la main droite et on pince. On part bien du bas. Dès que la vague est formée par la pincée on peut monter la terre. Comme toujours, la vitesse de montée doit être proportionnelle à la vitesse du tour, les mains et la paroi sont bien barbotinées, et surtout on garde la même position jusqu’en haut sans tourner les mains. On peut selon la consistance de la terre desserrer un peu la pression entre les deux doigts en arrivant en haut mais en aucun cas lâcher la position des mains. On peut respirer quand la vague est terminée. Travail en apnée recommandé ;-)
Pour couper : On tient le bord de la paroi avec les doigts pleins de barbotine pour que la terre n’accroche pas et on approche doucement la pointe du couteau jusqu’à toucher l’index qui se trouve en face de la pointe. Lorsque la pointe a traversé la paroi, elle est coupée et on peut retirer l’anneau de terre qui se détache tout seul. Les défauts les plus courants sont d’enfoncer la pointe de façon trop forte, ce qui déforme la paroi, de tirer l’anneau qui se détache avant que la terre soit coupée complètement, ce qui arrache le haut ou fait vriller la paroi, de ne pas avoir le doigt en face de la pointe ou du couteau. Si vous n’arrivez pas bien à couper, vérifiez si vous faîtes bien ces gestes.
Ne pas tirer, ne pas appuyer trop fort, ne pas approcher trop vite la pointe. Tout dans le tournage est une question d’équilibre et de douceur et de centration… Pas de précipitation au risque de voir s’écrouler le travail.
Stage intensif de tournage du 19 au 28 juillet
|
Cuisson dans le four patriotique
Ben oui !!!
Nous avons utilisé un fût rouge et blanc pour le bas, un fût bleu pour le haut.
Ca nous fait un bon four bien français ahahah
Pas des plus élégant mais bien efficace. Nous nous attacherons à l’esthétique
dans un second temps déjà en utilisant un bidon par four !!
Une fiche précédente a permis de voir la construction de ce four avec le
matériel utilisé. Je vais m’appliquer à décrire l’alandier, l’enfournement et la
cuisson
Le trou et la tranchée sont creusés. Nous avons enduit le foyer d’argile
de récupération pour patauger un peu….
Nous avons laissé sécher et fait un feu pour enlever l’humidité
avant de poser le four
La sole et le dessous du four posé sur le foyer
Sous la haute surveillance de Biscotte et Casquette
Quelques unes des pièces qui seront enfournées, vases en terre sigillées,
miniatures, tsatsas du Bouddha de Sarnath, coupelles Raku à recuire…
L’étage du fond est rempli, nous allons poser la plaque du deuxième étage
On commence le feu, on va étanchéifier l’alandier avec de la terre tamisée
A partir de 900° les flammes sortent du tuyau
En fin de cuisson, l’alandier et la cheminée sont fermés, Il faudra
attendre demain pour voir les résultats. Le four est monté à 1020°
Deux heures de préchauffage, 4h de cuisson. Nous aurions pu aller plus
vite mais c’était la première cuisson.
La sigillée orange a pris des couleurs céladon avec la réduction
Les grosses mémères ont encore besoin d’une cuisson d’enfumage. ces
résultats sont très encourageants. Ce four est transportable dans le coffre
d’une voiture, les cuissons faciles à réaliser en tous lieux. Si on ne peut pas
creuser, l’alandier peut être fait en briques réfractaires ou construit en terre.
La construction de ce four et la cuisson des pièces feront l’objet de stages,
Du 3 au 5 avril 2014, avant et pendant les journées des Métiers d'Art
Les 19, 22 et 23 juillet. Il fait suite au stage de modelage, polissage et terres sigillées
Chaque stagiaire apporte son bidon et repart avec un four. Sympa, non?
Renseignements sur la page du site
http://laterreenfeu.free.fr/augresdufeu/scf02.htm
Pour tous renseignements vous pouvez m'appeler au 06 85 23 01 52
ou le secrétariat au 07 81 74 38 14
Petit glossaire du potier
La barbotine est un mélange de terre et d’eau plus ou moins liquide qui a de nombreux usages, comme le garnissage des poteries, l’assemblage de plusieurs pièces, le tournage, le coulage dans des moules en plâtre….
Centrage
Le centrage est le fait de mettre la terre au centre sur le tour par pression des mains. Il est nécessaire que les pièces soient centrées pour pouvoir continuer à monter les pièces sinon les parois ne sont pas régulières.
Chamotte
La chamotte est de l’argile déjà cuite que l’on broie plus ou moins finement selon l’usage pour la sculpture, le Raku, pour donner une texture particulière aux poteries. On peut aller jusqu’à 35% dans la terre à Raku, ce qui permet d’accepter le choc thermique et diminue ainsi les risques de casse au défournement, dans les cuissons primitives. Elle diminue le retrait de l’argile dans les sculptures et diminue ainsi les risques de fente au séchage et à la cuisson.
Colombin
Un colombin est un boudin d’argile fraiche qui sert à monter des poteries à la main, à décorer des la poterieen colombins est une technique primitive dans la céramique importée d'Amérique après leur découverte par Christophe Colomb. Les boudins qui la composent prirent à cette époque le nom de colombins.
Coulage
Le coulage est le fait de faire des pièces dans des moules en plâtre. Pour cela, on utilise de la barbotine dense mais liquide. On densifie la barbotine pour éviter la saturation d’eau dans les moules et diminuer le temps de séchage. Pour cela, on utilise du défloculent avec un pourcentage précis selon chaque type de terre. On remplit les moules, une pellicule d’argile va se déposer sur le plâtre, plus ou moins épaisse selon la durée du coulage et on va vider l’excédent dès que l’épaisseur des pièces est suffisante.
Décantation
La décantation de l'argile est le fait de la laisser tremper dans de l'eau. Les particules lourdes d'argile tombent au fond du récipient. Pour obtenir une terre sigillée, l'eau de pluie est plus propice. On peut ajouter un peu de silicate de soude ou des cendres de bois pour aider la séparation des particules lourdes et légères.
Défloculent
Le défloculent est un produit qui permet de densifier l’argile en maintenant les molécules en suspension. Les défloculents les plus utilisés sont le carbonate et le silicate de soude. Pour fabriquer de la terre de coulage versée dans les moules en plâtre, la barbotine est défloculée, ce qui permet d'être plus dense et de ne pas saturer les moules d'eau. Les poteries se démoulent également plus rapidement. Les défloculents pour les terres de coulage sont vendus par les revendeurs en même temps que la terre. Toutes les argiles ne nécessitent pas la même quantité, il faut demander au revendeur de terre ou faire des essais si on ne connaît pas la provenance de l'argile.
Ebauchoir Un ébauchoir est un petit outil long en bois dur de préférence, souvent en buis qui peut avoir des formes très variées selon les besoins. Chacune des deux extrémités a une forme différente. Il permet de coller des pièces rapportées, d'aller dans les petits coins là où le doigt ne peut pas aller, de modeler des formes....
Email
Un émail est un revêtement vitreux obtenu par la fonte de la silice. Il doit être calculé très précisément pour avoir de bonnes qualités, bien fondu, agréable à l’œil et au toucher, révélant de belles couleurs, solide pour ne pas être rayé dans les poteries utilitaires…. Chaque potier a ses recettes, ses matières premières, ses façons de cuire, voilà pourquoi les résultats sont si variés. Il se présente sous la forme d’une poudre que l’on prépare avec de l’eau à la consistance d’une pâte à crèpes. On le pose au pistolet, par trempage, au pinceau, à la louche en couche plus ou moins fine selon le résultat escompté. De façon courante, on pose plus ou moins un millimètre d’épaisseur.
Engobe
Un engobe est une terre mélangée à de l’eau qui peut être naturelle ou colorée. Il sert à changer la couleur de base d’une terre ou à faire des décors. On le pose au pinceau, au pistolet, par trempage, à la louche…. On le prépare en broyant et tamisant de l’argile sèche. Si on doit le colorer, on pèse les poudres de terre et d‘oxydes et on rajoute l’eau jusqu’à la consistance d’un yaourt liquide. On peut l’utiliser plus dense ou plus liquide.
Estampage
L'estampage consiste à appliquer une plaque de terre sur une forme concave ou convexe qui sert de moule. Les formes sont en matériau poreux comme le plâtre, par exemple ou il est nécessaire de poser un tissu entre la forme et la terre humide pour éviter que la plaque colle au moule. Les gallo romains utilisaient des moules en terre poreuse dans lesquels ils avaient creusés des décors souvent à l'aide de sceaux ou gravés à la pointe. Ils poussaient la terre contre les parois à l'aide des doigts humides ou d'un outil et le décor sortait en relief après démoulage.
Estèque Une estèque est une forme plate en bois, en métal ou autre matériau. Elle a une forme concave, convexe, plate, suivant la poterie que l’on fait. Elle permet de bien lisser la terre lorsque l’on monte une pièce au colombin, de rattraper des formes qui s’affaissent au modelage….
Garnissage
Le garmissage des pièces est le collage des anses, des becs verseurs…
Girelle
La girelle est la plaque ronde qui tourne sur laquelle on pose la terre. Il existe toutes sortes de girelles de table, sur pied, qui servent au modelage, à la décoration, au façonnage de poteries au colombins…
Grésée
Une terre est dite grésée lorsqu'elle est rentrée en fusion et a perdu toute porosité. On peut aussi dure qu'elle est vitrifiée. L'argile à grès et la pâte à porcelaine sont des terres riches en alumine et en silice que l'on fait vitrifier. A ce moment là, il y a fusion intime entre la glaçure et la terre.
Fritte
Une fritte est un silicate, mélange de silice avec d’autres matériaux, comme la soude, la potasse qui sont solubles à la température du Raku et que l’on rend insolubles par le procédé du frittage. C’est à dire que l’on porte le mélange choisi en fusion dans des creusets, on fait couler la fusion dans de l’eau et on broie le verre obtenu. Cette poudre très fine est la fritte. Une fois cuite sur une poterie, elle forme une pellicule de verre transparente. Son usage principal est le Raku, mais on peut l’utiliser pour baisser le point de fusion d’un émail. Elle peut être laissée transparente ou être opacifiée, colorée….
Mandrin
Un mandrin est un outil de forme creuse que le potier tourne pour poser les pièces à l’envers sans que le col touche la girelle et se casse. Avant cuisson, la terre est très fragile, à peu près comme une coquille d’œuf si elle est fine. Il faut appuyer assez fort pour maintenir la pièce lors du tournassage, on a intérêt à ce qu’elle soit bien calée.
Mirette Petit Outil à manche en bois ayant à chacune de ses extrémités un anneau de métal tranchant ou rond selon les besoins. Les anneaux ont des formes variées, rondes, triangulaires, courbes.... Les mirettes à fil tranchant permettent de tournasser alors que les mirettes à fil rond servent à travailler la terre fraîche, creuser les sculptures...
Mirebauche
Petit outil à manche en bois ayant une mirette à une extrémité et un ébauchoir à l'autre extrémité
Mur
Le mur est la paroi verticale d'un pot que l'on façonne sur le tour. C'est l'opération qui suit le centrage et le creusage. On le fait en exerçant une pression régulière, ferme mais en ne pressant pas trop la terre. Le mur détermine la forme de la pièce. Il sera haut pour un cylindre, arrondi pour une forme ronde....
Neutre
On parle d'atmosphère de cuisson neutre pour une cuisson en four électrique. Il n'y a pas de combustion, pas de production d'oxygène ni de gaz carbonique.
Oxydation
On parle de cuisson oxydante lorsqu'il y a production d'oxygène et bonne combustion lors d'une cuisson.
Poterie sigillée
La poterie sigillée est une poterie faite à l'aide d'une argile de basse température, rouge ou d'une autre couleur. Les pièces sèches sont recouvertes d'un engobe qui vernit après une lente décantation. Ce vernis est très sensible aux atmosphères de cuisson. L'aspect du tesson une fois cuit est très lisse, satiné et d'une incomparable douceur.
Pyromètre
Un pyromètre est un appareil qui permet de mesurer la température à l'intérieur du four. Il se compose d'une sonde (canne) pyrométrique reliée à un écran sur lequel s'affiche la température.
Rondeau
Un rondeau est une planche de bois, un disque de plâtre ou autre matériau, de forme ronde qui sert à tourner, poser les pièces lors du modelage…
Réduction
La réduction lors d'une cuisson est le fait de diminuer (réduire) le taux d'oxygène. La combustion se fait alors avec création de monoxyde de carbone qui va agir sur la consistance, la texture, la couleur de la terre et des glaçures. Par exemple, un rouge de cuivre (sang de boeuf) est obtenu avec une glaçure contenant de l'oxyde de cuivre et une cuisson réductrice. Sans réduction, le cuivre donne une couleur variant entre le bleu et le vert. La couleur dépendra toujours de la nature de la glaçure et du pourcentage d'oxyde. De multiples facteurs peuvent faire varier les résultats, épaisseur de la glaçure, température de cuisson, nature du tesson...
Tournassage
Le tournassage s’effectue sur des poteries qui ont déjà séché un peu et qui ont la consistance du cuir. On pose les pièces sur le tour, à même la girelle ou dans des mandrins et on les « épluche » à l’aide d’outils comme une mirette, un tournassin, une forme en bois, en métal. Chaque potier a ses habitudes. Le tournassage permet de finir parfaitement les pièces si on le fait très soigneusement, de faire un pied, d’alléger les formes lourdes…. On peut terminer avec une lame très fine pour tendre les formes et lisser la terreTournette
Girelle montée sur un axe qui tourne quand on l'actionne à la main. Elle est indispensable au décorateur pour faire les filets, poser les fonds, faire les décors...
Vernis d'engobe
Le vernis d'engobe est un terme qui désigne la fine pellicule d'argile décantée que l'on pose sur les poteries de type "sigillée". Il est obtenu lorsque l'on ne garde que les particules très fines de la terre par décantations successives. Les terres calcaires sont plus propices à la séparation des particules lourdes et légères mais on peut essayer toutes terres argileuses ramassées au cours d'une promenade ou au fond de son jardin, dans une grotte, un talus...