Plans du four à bois à flamme bouclée
Comme promis j'envoie le plan avec les côtes du four que nous avons construit la semaine dernière..
Il sera mis à feu en fin de semaine...
Il sera transformé en four Raku dans un second temps avec des ouvertures latérales Son socle haut permettra d'avoir du confort pendant les cuissons.
L'alandier est haut, cela va nous éviter de nous pencher très bas pour mettre le bois
Avec les photos de la construction dans le message précédent ce sera plus facile à comprendre
A chaque rang il y avait 19 briques. Il y a aussi quelques briques de support pour les plaques de sole
Préchauffage du four. A cause de l'humidité, les briques qui étaient dehors sont gorgées d'eau.
Cela pourrait humidifier les poteries qui sont à l'intérieur
Nous verrons mieux comment il fonctionne dimanche prochain..
Des montres fusibles à 1000° ont été placées devant les ouvertures prévues à cet effet
Suite au prochain numéro pour la cuisson de poteries...
Nous avons cuit dans ce four. Quelques modifications vont être à apporter, je prendrai des photos et les enverrai sur le blog quand ce sera fait. L'arrivée des flammes dans la chambre de cuisson est trop importante ainsi que la sortie en dehors de la chambre. Nous allons la diminuer de trois centimètres en hauteur et mettre des briques pour élever de trois cm la sortie des flammes au niveau de l'entrée de la cheminée sur la sole.
J'espère être claire, pas facile sans photos. Nous avons atteint 1040° en haut, à l'entrée des flammes dans la chambre mais plus bas, plus vers la sortie la chaleur partait trop vite.
Nous avons monté une cheminée avec un tuyau en inox réfractaire.
Les pièces sont belles
Construction d’un four à bois à flamme directe, finitions du four
Je reposte un ancien message de la construction d'un four à flamme directe qui fonctionne de la même façon que le four patriotique.
Il est plus grand mais moins rigide, donc moins solide pour le transport et même si il y a du vent et que l'on enfourne la veille en plein air c,'est moins bien que le bidon
Les images rafaîchissantes de l'hiver 2014 font du bien en ce moment ;)
Belle matinée de pré-printemps ce matin…
Casquette et Biscotte sont curieux de voir ce qui va se passer…
Pendant que les chats dorment toujours sur le poêle de masse. Ah !!! ceux là !!!
Le paysage a bien changé depuis la semaine dernière!!!!
Passons aux choses sérieuses….
Four construit avec du grillage; A l'usage, il est moins facile à transporter que construit dans un fût de 200l
Si il reste à l'atelier, le fait de le faire avec du grillage permet de le faire plus gros
Au cours des stages nous le construisons dans un fût que chaque stagiaire apporte.
Les boutons avant tournassage, un rouleau de grillage
De la fibre “écologique” Atchoum atchoum” N’oubliez pas le masque et les gants. Ca me gratte encore.!!!! Bref, c’est pratique, léger, facile à mettre en œuvre et il faut prendre des précautions.. Il existe un durcisseur pour fibres à pulvériser avant cuisson qui évite la volatilisation des fibres. Je vais faire des recherches et quand j’aurai trouvé je le mentionnerai. Déjà, en mettant le papier aluminium ne triple épaisseur entre la fibre et le grillage ça protège bien. J’ai conçu ce four avec du grillage pour pouvoir changer les dimensions selon les besoins. L'été dernier nous avions fait un four dans un bidon qui a déjà fait l'objet d'une fiche technique. Dans un bidon on a un four de 125 litres.
Celui dont je donne les dimensions fera 205 litres. Une jolie différence. Il est plus délicat à transporter, la fibre est fragile et avec le grillage c'est souple.
La tôle du bidon est bien rigide pour la protéger. Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients.., tout est une question de choix par rapport à l'utilisation prévue.
L’alu est déroulé et replié, la fibre également.
Régis mesure le diamètre du couvercle avec le fond d’un bidon.
Six premiers boutons sont cousus pour fixer la nappe. Puis on peut rouler le tout
Puis lier les deux parties du grillage qui se recouvrent pour solidifier le tout.
Deux fleurs d’argile prêtes à poser…
Puis c’est au tour du couvercle. Recto, verso. On le coud sur le cylindre déjà prêt; L’ouverture de la cheminée a été coupée dans la fibre avec un tuyau de poêle de diam. 125
Oh, le four a la varicelle !! Plein de gros boutons…
La partie basse du four, puis le four complet.
La partie basse sera posée sur des briques réfractaires, de la terre ou à même le sol avec un trou pour l'alandier. La partie haute vient se poser dessus après enfournement des poteries;
Il reste à faire les poteries pour le remplir, puis à cuire et je mettrai les photos du montage de l'alandier.
il sera possible de mettre un brûleur à gaz pour en faire un four à gaz;
Dès que les essais seront faits je publierai les résultats et les courbes de cuisson
La hauteur finale est de 94 cm (extérieur) pour 88 cm (intérieur )
Le diamètre extérieur est de 66 cm, intérieur 58 cm
Les matériaux :
Il faut du grillage mailles 4X4 avec du fil 1,8 mm minimum, un rouleau de gros fil de fer, des boutons (je compterai le nombre lorsque ce sera terminé), un carton de fibres, un rouleau de papier aluminium, un masque, des gants, une pince coupante, une paire de pince plate, un marteau pour aplatir le grillage, du fer à béton Diam 6, un homme pour le ceintrer sur une bouteille de gaz, de l’entrain et de la bonne humeur et puis voilà… :)
Les dimensions :
1,70m de grillage de 66 cm de haut mailles 4X4 avec du fil 1,8 mm minimum,
1, 70 m de grillage de 35 cm de haut
Un cercle de 72 cm de diamètre (pour le rabat il faut un peu plus que la fibre)
Une bande de fibre de 61 cm de haut (dimension du rouleau) et 1m70 de long
Une bande de fibre de 30 cm de haut et 1m70 de long
Un cercle de fibre de 64 cm de diamètre. La fibre en 5mm d’épaisseur.
Eh bien voilà, Yapluka !!! ;-)
Ce type de four est léger, rentre dans une voiture berline;
Comme je le mentionne plus haut, dans un fût de métal c'est plus solide pour le transport.C'est très pratique pour les animations, si on est en ville on peut partir cuire à la campagne. Je rencontre beaucoup de personnes dans ce cas et je comprends que ce doit être frustrant d’avoir envie de faire du Raku et de ne pas pouvoir le faire, cuire au bois, faire des terres sigillées, enfumer des pièces cuites à l’électricité, et zut, il y a des voisins ou on est en appartement et on ne peut pas faire…. SI !!!
On peut mettre des poignées, le transformer en four cloche pour le Raku, faire des enfumages comme si c’était une grande gazette directement dedans.. Magie magie. A vos outils !!!!
En plus c’est vraiment facile à mettre en œuvre, pas cher par rapport à un four acheté ... On peut faire la taille que l’on veut sur ce concept, un four à essais même..
La Terre en Feu est l'atelier de poterie qui propose, en Dordogne, des cours et stages pour enfants et adultes. Mais aussi des formations professionnelles.
http://laterreenfeu.fr
http://laterreenfeu.com
approche sensible de la terre, stages de cuissons primitives, de poterie africaine, cuissons au bois, poterie sigillée, créations de pièces uniques en terres sigillée, polies et enfumées
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La Terre en Feu, Valojoulx. 1,970 likes · 170 talking about this · 9 were here. Situé sur les hauteurs dans la vallée de la Vézère, l'atelier est ouvert...
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Pour venir, appelez avant, l'atelier et l'exposition se visitent sur rendez vous
Tel: 0685230152
Au Grès du Feu
Les Faux
24290 Valojoulx
Enfumage de terres polies
Au cours de la semaine de cuissons Raku, nous avons débuté par la cuisson des biscuits et avons préparé pour la sortie de four des pièces polies pour pratiquer des enfumages avec des végétaux frais, des copeaux fins, des plumes, des cheveux…
Nous expérimenterons plusieurs façons d'enfumer également pendant le prochain stage de terres sigillées, du 18 au 28 mars.
Les filles sont à fond, elles reviennent de la cueillette de végétaux
et chaussent leur équipage, attrappent les pinces, prêtes à bondir !!!
Les matériaux d'enfumage, des copeaux, de l'herbe fraîche, des plumes, des cheveux,
tout ce qui brûle pourra faire des effets sur la terre
On dessine sur les tessons sortis du four…
Petit nid d’herbe
Dessins à la plume
Travail de dessinateur avec les matériaux. On a bien le temps pour enfumer si on sort les pièces bien chaudes. Au début, les pièces se ré oxydent mais petit à petit les matériaux fondent et font des décors sur les poteries
N’hésitez pas à faire des essais avec toutes sortes de terres, vraiment, la poterie est simple, il suffit d’oser et d’avoir envie de jouer avec la terre.
Les décors aux engobes sont un moyen facile d’obtenir des résultats satisfaisants sans savoir dessiner ou peindre ou être potier professionnel. Vous pouvez fabriquer votre vaisselle joliment décorée pour peu que vous ayez envie de vous amuser avec la terre, de jouer avec les couleurs… Et si vous n’avez pas de four, vous pouvez aussi cuire dans votre cheminée, votre poêle, dans un four creusé dans un talus….
Si vous avez des questions à poser, n’hésitez pas. Vous pouvez aussi poser un commentaire, visiter le site de l’atelier
Contact: Sophie@laterreenfeu.com
0685230152. Laissez moi vos coordonnées, je peux vous rappeler
Une fois refroidies, les poteries sont nettoyées, la terre est nourrie avec de la cire
Déroulement de la fabrication d’une pièce tournée
Les différentes étapes de fabrication de vases à couvercles
C’est intéressant de suivre une logique dans les différentes étapes de la fabrication et de ne pas commencer trop de pièces à la fois quand on est débutant. Peser les boules permet de s’exercer au geste et de voir rapidement ses progrès. Si on fait des poids différents, des formes différentes sans avoir stabilisé les premiers gestes du bol ou du cylindre on va avoir plein de difficultés partout, on ne sera pas satisfait du résultat. Si on prévoit de faire une forme et on la fait régulièrement toujours avec le même poids de terre, par exemple 450 gr pour un bol, on va s’habituer aux gestes successifs. Après, on peut varier les poids avec la même forme. C’est bon de faire des exercices si on veut faire des progrès.
D’abord, le battage de la terre, la pesée des boules
Le tournage sur rondeaux de plâtre
C’est un exemple de couvercle qui rentre à l’intérieur du vase. Il faut donc prendre le diamètre extérieur du vase et évaluer l’épaisseur de la paroi pour faire la partie qui rentre dans le col. Bien sûr; l’ajustage se fait lors du tournassage
Etape suivante, on décolle les vases des rondeaux lorsqu’ils ont raffermi
Les vases sont retournés pour que le fond sèche et pas le col qui doit rester à la même consistance que le couvercle pour que l’un ne diminue pas de volume avant l’autre. C’est un des points très importants de 'l’ajustage, toujours faire attention au degré de séchage des deux parties
Quand on tournasse le couvercle, on fait attention que la partie plate qui repose sur le haut du col soit bien plate et forme un angle droit avec la partie qui rentre pour un ajustement impeccable
Tournassage des vases, avant, après…
Les vases sont en train de sécher, après demain ils recevront les engobes et cuiront en début de semaine prochaine pour le biscuit. Ils recevront une couverte transparente et cuiront une deuxième fois pour la glaçure
Les 30 et 31 mai,
journées portes ouvertes dans le cadre de Ballade en Terre d’Artiste
Cuisson au bois, ateliers gratuit modelage, travail en commun sur une fresque, tournage, démonstration tournage, films de Daniel de Montmollin sur l’animation terre et cuissons artisanales en animation, cuisson d’enfumage
Pour voir le programme complet http://laterreenfeu.fr/ballade-en-terres-dartiste/
Tournassage de la théière
Pour visiter le site de l'atelier avec programmes des stages et formations
Cette fiche est la suite de la dernière qui concernait le tournage de la théière, du couvercle et du bec verseur.
Après raffermissement, les objets sont décollés du rondeau de plâtre. Cela se fait très facilement car le plâtre absorbe l'humidité de la terre qui prend son retrait et se décolle toute seule.
Il faut faire très attention en utilisant le plâtre car les grains de chaux, s'ils sont mélangés à la terre et cuisent, reprennent 8 à 12 fois leur volume initial. Cela peut casser ou fendre des pièces, faire sauter l'émail... Donc, n'utilisez pas d'outils en métal sur le plâtre et ne recyclez pas la terre du rondeau pour façonner des poteries.
Vous trouverez beaucoup de photos de la dernière formation de tournage sur le site.
Vous pouvez également visiter le site de l' atelier
Prise du diamètre du couvercle posé à l'envers sur un mandrin avec le compas
Ajustement du bord du couvercle à l'aide d'un ébauchoir
Tournassage du bord du couvercle Lissage à la cuillère
Finition du bord au doigt pour enlever les arêtes et décor
à la pointe sur le haut de la théière
Lissage de la gravure et du support du couvercle posé à l'intérieur du col
Est ce que tout va bien? La théière après la pose des anneaux
Ces anneaux accueilleront après cuisson une anse en bambou.
Au cours du séchage, cette théière sera soigneusement polie avec des pierres semi précieuses puis recouverte après séchage d'une terre sigillée. Elle sera cuite au feu de bois.
Détail du tournassage d'un couvercle
Bien faire plat l'endroit où pose le Tournassage de l'intérieur
couvercle sur le col de la théière
Bien regarder la position des mains, elles indiquent comment tenir
la pièce à tournasser. La force verticale doit être égale à la force latérale
pour éviter le décentrage. Le couvercle est posé ensuite sur la girelle
pour le tournassage du dessus
Les copeaux montrent que l'outil est tenu fermement et attaque bien la
paroi. Le majeur tient le couvercle par le haut en appuyant .
Le couvercle est posé sur la théière pour un ajustement impeccable.
Après le tournassage, la pièce sera mise sous plastique pour éviter le séchage pendant le tirage de l'anse. Tout doit rester à la consistance du cuir pour un bon collage du bec et de l'anse.
La prochaine fiche montrera le garnissage de la théière, c'est à dire la pose du bec et de l'anse.
Si vous souhaitez voir se créer une fiche sur une technique particulière, si j'ai de quoi l'illustrer, je la créerai avec plaisir.
Si vous rencontrez une difficulté, n'hésitez pas à me questionner.
Si vous souhaitez laisser un commentaire, je le lirai avec plaisir
Rencontres autour du feu pour l’assemblée générale
Le matin nous nous sommes retrouvés pour faire un enfumage de bols en terre à raku avec une fritte C1254, naturelle ou colorée avec 3% d’oxyde de cuivre.
C’était dans le but de montrer aux participants comment enfumer des pièces déjà cuites et refroidies et ainsi partager les résultats.
Les personnes qui ont un four électrique peuvent faire des pièves avec une terre à Raku, les cuire, poser la fritte, recuire et laisser refroidir puis faire des
enfumages dans un récipient qui résiste au feu. On ne peut pas ouvrir le four électrique pour sortir les pièces en fusion sans endommager les résistances,
c’est donc un moyen de pouvoir obtenir de beaux résultats
Les pièces cuites à enfumer
Préparation de la cuisson d’enfumage, papier, petit bois, copeaux, bols, bois, papier, copeaux, bols, papier, bois, copeaux… Puis on met le feu
La chauffe doit durer un moment pour bien chauffer les pièces et que le carbone entre bien dans les craquelures de la glaçure
Nettoyage des pièces enfumées
Quelques résultats
Après le repas partagé, nous avons mis en place un nouveau four à gaz qui monte à haute température. Il va permettre de faire des essais de porcelaine
Et maintenant l’assemblée générale…. qui nous a permis de bien débattre pour des projets communs à plus ou moins long terme. De nombreuses idées très intéressantes ont été échangées.
Jérémie a été couronné, il a eu la fève de la galette. vive le roi !!!
Le compte rendu de cette assemblée sera envoyé aux personnes adhérentes excusées.
Dans les grands points de cette assemblée, nous avons présenté les activités de l’année écoulée, débattu sur le compte de résultats, voir les dépenses, les recettes, les investissements, les Journées Européennes des Métiers d'Art, des travaux de la plateforme, des projets à venir et de partages d'atelier.
Du 27 au 29 mars il y aura trois journées d'animations, de démonstrations, de cuissons. Bienvenue aux visiteurs, bienvenue aux bénévoles avant ou pendant les journées. Plus nous serons nombreux, plus les activités seront intéressantes et variées.
Une page sera destinée au programme des journées et un appel aux bénévoles sera lancé
Bonnes créations
La terre papier, sa fabrication et les résultats après cuisson Raku
La terre papier, quelle magicienne !!!
GROS BISOUS à mes "enfants potiers" qui sont nés potiers dans cet atelier et qui maintenant volent de leurs propres ailes. C'était leur premier stage...
La terre papier est une technique de plus en plus répandue. Très facile d'utilisation au modelage, elle se polit très bien et reste légère après cuisson.
Préparée avec de la chamotte, elle peut être cuite dans une cuisson Raku
C'est un mélange d’argile, de fibres de cellulose et d’eau. La composante principale de la terre-papier est l’argile qui peut être de la faïence, du grès ou de la porcelaine. Les fibres de cellulose proviennent des végétaux défibrés d’une pâte à papier. Le mélange d’argile et de fibres se fait en présence de beaucoup d’eau pour assurer la bonne répartition des fibres. La teneur en fibres de la terre-papier est en moyenne de 3 % de papier, calculée en poids de matières sèches. La présence de fibres ne modifie pas l’aspect d’un pain d’argile. L’introduction de fibres de cellulose réduit la densité de l’argile, et permet un travail très particulier.
Recette de la terre papier :
Préparation de 2kg de terre papier à 3% de cellulose
Matériel nécessaire
1 seau de 5 l ou bassines
1 seau de 10l
1 perceuse avec variateur
1 mélangeur à peinture
1 ou 2 carreaux de plâtre
Tissus pour recouvrir les carreaux de plâtre
Les matières premières
1 rouleau de papier toilette
2 kg d'argile sèche en poudre
De 200 à 400 gr de chamotte moyenne si pour cuisson Raku
De l'huile de coude
De la bonne humeur
Fabrication de la pâte
Mettre la terre dans le grand seau, ajouter 2l d'eau et attendre une journée
Dérouler le papier toilette dans un seau, ajouter 1,5l d'eau
Malaxer le papier mouillé avec le malaxeur ou à la main et verser le papier broyé dans le grand seau avec l'argile délayée ; Mélanger le tout avec le mélangeur fixé sur la perceuse
Verser le mélange sur les carreaux de plâtre recouvert du tissu, étaler correctement le mélange et attendre le raffermissement qui peut varier d'un à plusieurs jours selon la température
Malaxer et pétrir la terre comme une autre argile.
Une pièce en terre papier sèche se remouille, cassée, se répare en mouillant un peu. C'est une matière idéale pour l'animation
On peut préparer les plaques à l'avance et les travailler sèches en mouillant juste le raccord et plaçant un colombin pour renforcer le coin ou le raccord
Elle se polit très bien
L'introduction de chamotte permet de l'utiliser pour le Raku.
Elle donne des pièces très légères à la cuisson.
Le programme
- Préparation de la pâte avec la cellulose, chamotte, faïence et porcelaine.
- Réalisation d'une boite avec des plaques et polissage
- Réalisation d'un vase haut avec une plaque et polissage
- Estampage et polissage d'une coupe
Je vais mettre ici quelques photos des pièces réalisées






Travail à la plaque pour faire des vases
Fabrication de plaques en terre papier





Comme ça brille après un polissage soigneux !!!
Fabrication de boîtes, puis estampage sur une bosse pour faire des coupes
Trop belle, Marie
Les poteries réalisées ont été cuites lors du stage de Raku
Pour voir plein de photos vous pouvez aller sur la page fb Pas besoin d'être sur fb, c'est public
Tous les stages peuvent faire l’objet d’une prise en charge CIF, DIF, Chambre des métiers, professions libérales… Nous consulter
A bientôt pour de nouvelles aventures Extraordinaires...
Nouveau site http://laterreenfeu.fr
Blog http://laterreenfeu.canalblog.com
Vous pouvez vous abonner à la news du blog sur la page d'accueil
Adresse de l'atelier : Valojoulx lieu dit "Les Faux " 24290 Valojoulx (Route de Thonac à La chapelle Aubareil)
Et si vous avez juste envie de passer voir ce qui se passe,
n’hésitez pas, appelez au 0685230152.
L'atelier et l'exposition se visitent sur rendez vous
Pour tous renseignements : http://laterreenfeu.free.fr/augresdufeu/fptpa01.htm
Tel :0685230152
Pour venir : http://laterreenfeu.free.fr/pv01.htm
Les argiles, les pâtes de composition, des références de terres intéressantes, où en acheter
Petite fiche pédagogique que je vous partage. Cette fois, pas très attrayante, pas de photos mais des indications assez simples qui peuvent servir aux débutants. Il y aurait beaucoup plus à dire, bien sûr, chaque terre est unique même si il y a des familles d'argile, seuls les essais et l'expérience de chaque potier permettra de les connaître...
Bonne lecture...
Acheter de l'argile
Céraquitaine à St Aulaye en Dordogne. Il livre gratuitement dans toute la France !!!!!
Et on trouve enfin un interlocuteur compétent, serviable qui installe les fours dans la région Aquitaine, vient aider, assure la maintenance du matériel....
Ils fabriquent le réfractaire sur place, une caverne d'Ali Baba pour les potiers... Nous avons visité avec les stagiaires les ateliers, je posterai les photos bientôt...
Je suis en train de tester les argiles, déjà, la FR 125, argile à Faïence rouge est superbe, elle fait une très belle sigillée orange qui craquelle en Raku. Et prix au ras du plancher. En plus si on n'a pas le coût de la livraison, le calcul est vite fait
La Faïence blanche FDML se tourne très bien, j'ai testé la sigillée, elle brille bien, je ne l'ai pas encore enfumée, ça va venir d'ici quelques jours..
La FDS est fine, à la recuisson des petites pyrites de fer apparaissent, je vais en discuter avec David mais je l'apparanterais presque à un grès, il me semble que sa texture lui permettrait de monter plus haut...
J'ai d'autres argiles à tester, au fur et à mesure je découvre et je les partagerai.
Je vais tester, et bientôt je vais fricotter à nouveau avec la haute température... Et reprendre le travail de la porcelaine laissé de côté il y a vingt ans pour me consacrer uniquement aux formations et à la terre sigillée...
Je n'ai pas trop le temps aujourd'hui mais je ferai un descriptif complet Vous pouvez aller sur le site et télécharger le catalogue. Je n'ai aucun avantage ni bénéfice mais cela fait 40 ans que je ne trouve pas d'interlocuteur proche valable, notre fournisseur historique n'assure pas une cacahuete et on se fait vertement remballer selon les humeurs.... Donc, quel soulagement. http://www.ceraquitaine.fr/
Vous pouvez appeler David Clairaud au 0608581237
C'est un partage amical...
La faïence
C'est l'argile la plus courante. La faïence a servi à réaliser la grande majorité des terres cuites ou séchées sur notre planète.
Elle est plastique. Parfois trop, surtout la variété rouge. Il faut alors la marier à une autre terre.
Les minerais rouges sont extrêmement courants sur terre mais beaucoup sont inutilisables à cause de la présence en eux de métaux alcalins . Cependant, la réserve de terre utilisable est immense.
Il existe également des variétés blanches, grises, etc., mais aussi des argiles chamottées (en principe artificiellement) d'usage courant en arts plastiques notamment. En fait, la faïence rouge convient autant à la sculpture qu'à la poterie.
La température de cuisson (et non de fusion intégrale) des faïences disponibles un peu partout dans le commerce est souvent de 850 à 1100°C. Elles contiennent tout au plus 2/3 de silice, les autres composants jouant le rôle de fondants.C'est ce qui fait que si on dépasse le point de cuisson, si elle arrive en fusion, elle fond et coule sur les plaques de cuisson. Elles contiennent peu d'alumine, agent de viscosité et moins de silice que le grès. Elles cuisent donc à plus basse température
La faïence reste poreuse, même sous la glaçure et il faudra avoir un accord parfait de coefficient de dilatation pour pouvoir faire de la faïence utilitaire non poreuse à l'utilisation.
Beaucoup de faïences peuvent être employées pures.
Plus plus on monte en température, plus elle sera cuite mais elle risque de fondre et se transformer en lave si on dépasse la température maximum, surtout pour les argiles rouges qui contiennent du fer, ce qui rend la terre plus fusible. Le manganèse aussi rend les argiles plus fusibles.
Le kaolin, composant des pâtes à porcelaine
Au-delà de ce qui a déjà été spécifié dans le glossaire et ci-dessus, ajoutons que le véritable kaolin chinois est réputé plus aisé à travailler, plus plastique que les autres variétés, très adapté aux travaux de poterie et cuisant bien blanc - comme le kaolin anglais, dit-on. Les kaolins, dans l'ensemble, ont un grain relativement grossier par rapport à d'autres terres à modeler
Les kaolins primaires seraient nettement plus plastiques et plus blancs après cuisson que les kaolins secondaires.
Rappelons que la température de fusion du kaolin est particulièrement élevée. Pour abaisser cette température et, lorsque l'on est en présence de certaines variétés, pour disposer d'une meilleure plasticité, il est courant de lui associer des terres à grain plus fin, notamment les ball clays, mais aussi, lorsque la plasticité est indifférente, à ce que l'on nomme "les silices".
Il est courant que le kaolin représente à peine la moitié du mélange. Un exemple type de mixture utilisée en poterie met en œuvre 40% de kaolin, 10% de ball clays, 20% de silices et 30% de feldspath (chiffres Daniel Rhodes, proportions confirmées par ailleurs). Ces données ne sont fournies qu'à titre indicatif, la variété de kaolin et le type de l'objet à réaliser pouvant rendre nécessaire un ajustement important.
Le kaolin, grâce à son grain relativement grossier qui autorise un écoulement satisfaisant de l'eau, pose peu de problèmes de retrait.
Les pâtes à porcelaine sont composées pour satisfaire aux besoins des potiers, des industriels et leur variété est très grande. On trouve des porcelaines composées qui cuisent à "basse " température, 1230°, jusqu'aux porcelaines de grand feu 1450°. Chaque fournisseur a bien sûr ses recettes et ses températures de cuisson qui sont données lorsque l'on s'en procure.
Argiles sédimentaires très impures, elles sont aussi les plus colorées. Elles regorgent de molécules variées, principalement des marnes, des hydrocarbures et des oxydes de fer. Pour cette raison, elles sont très fusibles et très plastiques.
Ce sont des terres très plastiques, chargées de carbone car leurs gisements sont souvent situés entre des strates de charbon. Leur grain est très fin. Elles contiennent aussi plus de silice qu'une argile moyenne.
Elles ne peuvent être employées pures à cause d'un retrait excessif. Par contre, associées à des kaolins ou d'autres terres en quantités faibles (1/10ème environ), elles apportent un gain de plasticité.
Leur couleur naturelle est grise (rarement blanche) et rosâtre, à cause de la présence d'oxyde de fer (sauf exceptions). Elles cuisent clair.
Ce sont des argiles qui proviennent de la décomposition de roches sédimentaires. Selon la nature des roches dont elles proviennent, les oxydes qui la composent, leur propriétés et leurs aspects sont très variés. la caractéristique du grès est de vitrifier à la cuisson lorsquil rentre en fusion. Grâce à sa composition, riche en alumine et en silice, il ne fond pas lorqu'il se vitrifie. Il arrive à se déformer bien sûr si on cuit trop haut, pour les pièces trop fines ou celles qui sont posées sur des enfournements un peu tordus...
En principe, les grès vitrifient à une température assez élevée (vers 1200-1350°C), exigeant des fours puissants dits "fours à grès", mais une cuisson normale ne nécessite pas forcément de si hautes températures.
Ils ont en général une bonne plasticité. Ces argiles de type secondaire sont assez courantes et sont quelquefois employées pures, de manière artisanale. Un assez bon niveau de connaissance des matériaux est cependant souhaitable si l'on a envie de fabriquer ses propres glaçures.
On peut faire aussi des grès au sel. A haute température, on jette dans les ouvertures du four du sel qui dépose une glaçure sur les parois créant un décor apprécié
Les terres à feu ou argiles réfractaires
Ce ne sont pas des argiles précises. En principe, toute argile est dite "terre à feu" si sa température de fusion (matériau pur) est supérieure à 1500°, quelle que soit sa composition ou si elle est traitée pour servir à la fabrication de récipients culinaires.
On l'utiliser pour la fabrication de briques réfractaires. L'emploi de ces briques est très varié : de l'assemblage de fours à la protection externe d'engins spatiaux.
Ces argiles dénuées de fer mais rarement blanches, à grain souvent grossier, ont un autre intérêt particulier : leur usage additionnel autorise la réalisation de travaux de grande taille. Le grain grossier combiné à un grain plus fin est en effet un gage de solidité et de résistance aux chocs thermiques
L'étymologie très vague de ce mot (terre cuite) est à l'opposé de ce qu'il signifie de nos jours - bien que le sens premier semble persister chez certains auteurs - : la terra cota est une argile bien précise.
Elle est très chargée en fer, donc cuit à basse température.
Son grain est grossier, ce qui autorise un séchage d'excellente qualité (écoulement rapide et homogène de l'eau entre les grains).
Elle semble à conseiller pour les travaux de grande taille
Le terme adobe (de genre masculin) désigne un type particulier de briques, mais aussi, par extension, la terre servant à le fabriquer et le mode de fabrication, connu déjà dans l'ancienne Égypte, dans le royaume de Kerma et en Assyrie notamment.
L'adobe en tant qu'argile est une terre grossière et sableuse récoltée en surface.
Elle a peu de plasticité. Son emploi semble réservé aux régions arides où sa conservation n'est pas millénaire, comme en témoignent notamment les "tells" d'Irak, collines informes faites de vestiges de bâtiments construits avec ces briques, effritées et affaissées. L'adobe a cependant rendu de très grands services à l'humanité et peut encore en rendre dans différentes régions du monde.
C'est une argile très ancienne, les preuves qu'elle a données sont notables
* les références historiques qu'elle évoque peuvent être mises en scène dans un travail artistique
* sa facilité d'emploi, de fabrication et d'extraction est unique.
Une variante est la bauge (ou le torchis, ou le pisé), enrichie de foin et pas forcément préparée sous la forme de briques.
C'est une argile naturellement gavée de matières collantes. Son origine est volcanique.
Elle est utilisée en très petite quantité pour accroître la plasticité d'autres terres et pour aucun autre usage car :
* en présence d'eau, son volume augmente considérablement
* elle connaît un très fort retrait au séchage
* elle colle fortement, pour ne pas dire trop.
On l'utilise entre 3 et 5% pour aider à garder les glaçures en suspension. Attention, bien mélanger les poudres à sec sinon on ne s'en dépatouille plus !!!
Récupérer de l'argile dans la nature
Attention à tester sa teneur en grains de chaux car ceux-ci gonflent après cuisson et provoquent des fêlures ou fendent la pièce.
Pour éviter ce problème, tamiser la terre très finement (30), faire une petite coupelle et la cuire pour voir le résultat, la couleur, la texture etc…
L’argile résiduelle, qui se trouve au pied des falaises et l’argile sédimentaire, celle qui a été
entraînée par l’eau et se retrouve déposée. Elle est souvent plus fine, grâce à l’action de l’eau, du
mouvement
Ces argiles souvent pures sont difficiles à modeler, peu souples. En Angleterre on laisse l’argile,
nouvellement extraite, exposée à la pluie pendant une année.
Toute pierre doit être enlevée de la masse d’argile. La moindre parcelle de calcaire dans l’argile va
faire un point de porosité, les points de chaux expliqués plus haut. Quelquefois plusieurs mois après la mise en service du vase, cette parcelle va gonfler, repousser le vernis et faire un trou dans le vase.
Une argile dont on ne peut enlever le calcaire est mise au rebut. Le potier prend alors une autre argile utilisable.
Les essais nécessaires pour connaître une argile ramassée
Parfois une approche empirique ne permet pas d'avoir de bons résultats, il est alors nécessaire de pratiquer des essais systématiques et quantifiés pour connaître son argile. Voilà comment on peut pratiquer : - à partir d'une argile brute, on fait 15 boulettes de 60 g., ce qui permettra de faire 15 petites poteries.
Ex. A1 : - pâte brute. A2 : - sable 5 g. - chamotte 5 g.
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1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
A |
s0c0 |
s5 c5 |
s10 c5 |
s15 c5 |
s20 c5 |
B |
s5c0 |
s5 c10 |
s10 c10 |
s15 c10 |
s20 c10 |
C |
s0c5 |
s5 c15 |
s10 c15 |
s15 c15 |
s20 c15 |
Cela permet d'avoir une gamme suffisamment large pour avoir une bonne idée de l'argile, tant sur sa malléabilité et comportement à la fabrication et ultérieurement comportement à la cuisson et résistance au choc thermique. La réalisation des petites poteries d'essai sera réalisée rapidement par enfoncement du pouce au centre de la boulette et affinement par pression entre le pouce et l'index, ce qui n'est pas si simple quand on manque d'expérience, mais c'est très formateur !
Après le lavage, la décantation et l’évaporation, on se retrouve avec la masse d’argile. La préparation n’est pas terminée.
Les additifs, sables, chamottes...
Utilité des additifs
Les additifs permettent d’ajuster la plasticité de l’argile, de contrôler sa fermeté, d’accroître sa
porosité, résister au choc thermiques, aux contraintes de cuisson et de résultat.... Avant de passer au four cette argile doit être suffisamment poreuse pour pouvoir sécher. .
Quels sont ces additifs?
On ajoute à l’argile de la silice pour faciliter la fusion des matériaux. On ajoute souvent de la chamotte, pulvérisation de terres déjà cuites. Elle accélère le séchage, empêche les déformations pendant la cuisson, permet les choces thermiques quand on sort les pièces en fusion du four pour les enfumer (Raku). On peut ajouter du sable fin, de la silice qui sont des dégraissants, du talc, du mica qui permet de résister aux chocs thermiques et de faire un décor et ce que l'on souhaite essayer, le tout étant de faire des essais et de protéger les plaques d'enfournement avec le mélange silice/kaolin afin de pouvoir les nettoyer facilement
Autres additifs: des liants tels que la felsite, (roche volcanique qui peut contenir des cristaux) facilite la fusion des éléments entre eux, rend l’argile imperméable lors de la cuisson afin que le vase puisse remplir sa fonction. (je n'ai pas vérifié, j'ai lu l'info)
Recycler les déchets de terre
Les terres très boueuses sont mises sur des rondeaux de plâtres. Le plâtre absorbe l’eau, et la terre devient de plus en plus facile à travailler au fur et à mesure de son séchage.
Les terres humides raffermies que l'on peut malaxer sont mises en forme de U et posées les unes à côté des autres comme des petits ponts. Lorsque les ponts sont à bonne consistance on les bat et on les remet en boules.
TAMISER
Mélanger terre + eau jusqu'à consistance crème fraîche ou fromage blanc.
Tamiser sur un tamis 30 ou 60 (mailles au cm²)
Mettre à raffermir sur du plâtre que l'on peut recouvrir d'un tissu. Cela évite les grains de chaux qui créent des problèmes après cuisson
La Plasticité
Les artistes et artisans travaillant l'argile entendent par ce terme le fait qu'une terre est capable de conserver la forme qu'ils lui ont donnée. Cette définition est d'ailleurs reprise dans un sens étendu à d'autres domaines par différents ouvrages et dictionnaires.
Concernant la plasticité des terres en particulier,
Des argiles à grain relativement grossier comme le kaolin sont particulièrement plastiques. La granulation d'une terre et sa plasticité dépendent non seulement de la taille, mais aussi de la forme des grains et d'autres particularités qui ont une importance pratiquement équivalente.
La présence d'oxydes métalliques et de différents autres molécules et éléments, le fait que la taille des grains soit variée, le degré d'imbibition d'eau, sont des facteurs de premier ordre.
Les matières organiques - voire la simple présence de carbone, comme dans les ball clays - ont aussi tendance à accroître la plasticité d'une terre. Ainsi, par exemple, une terre vieillie, recelant davantage de bactéries, devient plus "plastique". Mais une argile trop plastique peut se révéler trop collante.
A l'inverse, la présence de sable diminue radicalement la plasticité des terres au point de les rendre inutilisables en sculpture et en poterie si c'est en trop forte quantité, alors qu'elle est appréciée par les fabricants de briques
Le retrait
A cause de la préparation de l'argile par adjonction d'eau, celle-ci connaît un retrait au séchage, puis à la cuisson. Il faut dire qu'une argile préparée pour la sculpture, la poterie, etc., est constituée d'un quart à un tiers d'eau "libre" en termes de poids (l'eau "libre" est l'eau qui n'est pas intimement associée à l'argile à l'échelle moléculaire). L'élimination de cette eau libre au séchage entraîne une première perte de masse de l'ordre de 3 à 8%, les argiles les plus fines et les plus "pures", se rapprochant de la kaolinite, perdant toujours plus d'eau. Les autres, nommées "argiles ouvertes", contiennent suffisamment de corps imperméables (sable, feldspath, quartz, etc.) ouvrant des "canaux" permettant une bonne évacuation de l'eau. Après cuisson, les terres "ouvertes" s'avèrent souvent plus résistantes aux chocs thermiques.
L'eau libre demeure donc présente en quantité importante dans l'argile (eau dite "hygrométrique"). Elle est éliminée au début de la cuisson.
Lorsque le retrait s'effectue mal au séchage, on constate des déformations, fendillements et autres accidents. Le séchage doit être lent, en atmosphère très modérément humide, et bien homogène . Il est également possible d'ajouter de petites quantités de sable (ou d'un autre matériau imperméable cité ci-dessus) afin d'améliorer l'écoulement d'eau. La plasticité de la terre en souffrira cependant. De trop grandes quantités risquent de compromettre l'adhérence aux éventuelles structures de support et même, finalement, de nuire à l'homogénéité du séchage.
Fiche pédagogique sur la construction et une cuisson en four papier avec la courbe des températures



Une stagiaire a gentiment relevé les courbes de cuisson, les étapes successives de la construction d’un four papier, le matériel nécessaire. Je vous les partage
CONSTRUCTION DE LA STRUCTURE DU FOUR
(pour un premier four prévoir 50 cm de côté). Le four dans lequel nous avons cuit a une grille de sole de 110 X 110 cm
MATERIEL A PREVOIR
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Briques réfractaires (cela peut être de la terre, un trou dans la terre)
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Grille métallique. (On peut aussi se fabriquer sa propre grille en terre, auquel cas la cuire seule la première fois)
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4 barres métalliques épaisses type « cornière » (fer de construction déclassé par exemple) transpercées au extrémités pour pouvoir y passer le fil de fer -
On peut aussi utiliser 8 branches d’arbre type chêne ou châtaignier de 10 cm de diamètre (à peu près) -
Gros fil de fer
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Pince pour couper le fer
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Pince pour torsader le fil de fer
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6 tôles pour fermer le four après l’enfumage
PROCEDE
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S’installer dans un endroit dégagé de tout risque d’incendie ou sous un abris en taule ce qui permet alors de faire le four la veille
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Disposer 2 rangées de briques réfractaires positionnées à la taille de la grille. Veiller à ce que la colonne de 2 briques au centre de chacun des cotés puisse se déplacer facilement car cela servira d’alandier
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Si besoin (pièces lourdes), positionner des quilles réfractaires ou des piliers faits de briques réfractaires au centre afin de bien soutenir la grille. Veiller alors à ne pas obstruer l’entrée des alandiers
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Poser dessus une grille quadrillée en métal très solide ou deux grilles croisées
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Placer des barres métalliques au-dessus les briques afin de servir de rail aux planches que l’on placera dessus (les lier entre elles avec le fil de fer)
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Placer dans chacun des 4 angles, en forme de tipi, une barre métallique ou un tronc d’arbrequi brûleront (les lier entre elles avec le fil de fer).
CONSTRUCTION DU FOUR PAPIER
NOMBRE DE PERSONNES : Au minimum 3 ou 4 personnes (ou plus selon la taille du four)
MATERIEL A PREVOIR
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Un stock de planches plates de différentes largeur et hauteur, type « parquet » ou autres (le parquet c’est pratique car les planches s’imbriquent facilement les unes dans les autres)
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Scies égoines, à bûches
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Argile liquide battue consistance fromage blanc (50 kg pour un four 1 m², deux grosses poubelles)
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Plusieurs caisses de papier glacé épais : Couvertures de magazines, revues luxueuses, on peut récupérer des chutes en imprimerie, des dépliants périmés, des affiches...
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On peut remplacer le papier par de l’herbe fraîchement coupée
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Plusieurs tôles pour protéger le four
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Brosse à tapisser pour étaler la barbotine si on ne le fait pas avec les mains
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Prévoir un jet d’eau ou des bassines d’eau (en cas de départ de feu)
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Gants à Raku (plusieurs paires, on se les prête si on est nombreux)
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Pinces Raku (pour attrapper les poteries chaudes pour les enfumer, pour relever une structure, ramasser des braises...)
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Pelle plate (étouffer le feu, transporter les braises...)
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Sacs de charbon de bois (50 litres) ou de coke de forge (ça monte plus haut en température)
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Fibres réfractaires pour caler les poteries entre elles ou sur la grille, boucher la cheminée... c'est pratique d'en avoir un peu sous la main quand on travaille avec le feu.
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Gants pour se protéger du feu, pince Raku
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Voltmètre et canne pyrométrique
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Cahier de cuisson pour inscrire la courbe de cuisson
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Pour le feu des braises : briques ou pierres, sac de charbon vide ou papier journal, petits bois, allumettes
PROCEDE
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PROCEDE - PARTIE 1
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Mettre un bon lit de charbon de bois sous la grille
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Placer sur la grille les plus grosses pièces, ouverture vers le coté/haut,
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Utiliser des petits morceaux de plaques réfractaires, de la fibre ou des quilles pour bien les caler ; une pièce est bien calée si elle a 3 points d’appuis
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Compléter avec les pièces plus petites. Si nous avons des pièces à désenfumer, il convient de les placer à l’intérieur des grosses poteries pour les protéger de la fumée, sel, copeaux, etc….
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Positionner les planches du tipi sur les rails formés par les barres ou poutres horizontales. Mettre les planches les plus larges au centre de chaque coté
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Scier les pointes afin que les planches arrivent à environ 20 cm du haut du tipi (pour former un cheminée d'échappement des fumées suffisante pour que la cuisson soit oxydante et qu'il y ait une bonne combustion) Les angles doivent être réguliers, sans clou ni bois qui dépassent, ce qui risquerait de déchirer le papier. Ce n'est pas non plus de l'assemblage de menuiserie.
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Faire en sorte que ça constitue une pyramide harmonieuse
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Placer la canne pyrométrique dans un angle, entre deux planches à la hauteur du haut des pièces.
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PROCEDE - PARTIE 2
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Approcher du four les papiers glacés et les seaux d’argile
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Déployer les affiches et les papiers glacés
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Plonger une face du papier glacé dans l’argile liquide et l’appliquer (coté argile vers le four) en une couche unique sur l’ensemble des planches de bois, en veillant à ne pas éclabousser ni trop faire dégouliner ce qui pourrait atteindre les pièces à l’intérieur du four
On fait une couche de papier barbotiné sur toutes les faces et après lorsque la couche est terminée, on peut mettre une couche de barbotinesur l'ensemble -
Déposer le papier délicatement, ne plaquer pas trop les papiers sur les planches, ne chercher pas à combler coller aux irrégularités (trous, creux….), car les poches d’air forment un bon isolant.
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Laisser l’espace de 20 cm env. en haut du tipi pour la cheminée
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Recouvrir avec soin les bords, la cornière, les briques jusqu’à la terre.
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S’arrêter juste au-dessus de celles qui serviront d’alandiers (au milieu de chaque côté pour laisser libre l'espace pour rentrer ou sortir la brique)
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Doubler la couche au-dessus des entrées (ou utiliser un papier bien épais ), autour et au-dessous de la canne pyrométrique et sur la base des angles
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Attendre d’avoir fini de faire toute la couche pour étaler l’argile coulante sur le papier (on peut utiliser une brosse à tapisser) ; ainsi on aura une couche d’argile bien unie. Et on ne se trompera pas dans le nombre de couches.
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Renouveler l’opération de façon pour que la coque soit constituée de 6 à 8 couches selon l’épaisseur d’argile et de papier.
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Si la barbotine est un peu liquide, on peut intercaler des couches de journal, cela permet d’éviter au paier glacé de glisser le long de la paroi lorsque l’on construit le four. Ce n’est pas drôle quand ça arrive. Certaines personnes qui liront ce mot reconnaîtront un épisode…
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PETIT FEU
A partir de la 4ème couche, fabriquer des braises en faisant un petit feu de camp à proximité. Ces braises serviront à allumer le charbon sous le four
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briques ou pierres disposées en rond
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au centre placer du papier (les sacs de charbons vides par exemple ou du papier journal)
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disposer des tasseaux en forme de tipi par-dessus
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poser dessus des petits bois (découpes des planches)
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allumer le feu
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alimenter
CUISSON
NOMBRE DE PERSONNES : C'est bien qu'il y ait une ou deux personnes par alandier. Si le four est petit, il peut y avoir un ou deux alendiers.
MATERIEL A PREVOIR
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Pour la CUISSON : 5 cageots de baguettes de bois fines, A peu près 3 cm de section, un réveil, une bassine de terre liquide en plus pour les réparations de la hotte du four, une caisse de papier glacé
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Il faudra à peu près une brouette de petit bois de récupération
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Pour le PETIT FEU : Papier journal, petits bois, allumettes, pelle plate,
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Pour l’ENFUMAGE : sel fin, eau salée, copeaux de bois, sciures, fougères, etc…
PROCEDE
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PRECHAUFFAGE
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Mettre 2 pelletées de braises (du petit feu) à l’entrée des 4 alandiers
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Les introduire un peu dans les alandiers afin de faire braiser le charbon
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Ne pas activer pour ne pas qu'il y ait des flammes. Il ne devrait pas y avoir de fumée, seulement de l’air chaud qui sort par la cheminée (haut du tipi)
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En cas de vent, boucher les alandiers
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Reboucher les alandiers avec une seule brique
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Laisser ainsi pendant 2 heures, en contrôlant très régulièrement le pyromètre, la chaleur (toutes les 10 à 15 mn)
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Si la température baisse : ouvrir les alandiers
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Si la température monte trop : fermer les alandiers
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CUISSON
Après env. 2h - 94 °
Un feu de braises avait été maintenu pendant les deux heures pour pouvoir allumer en cas de besoin, ce qui était le cas ce jour là.
On place les braises ainsi constituées juste à l’entrée des 4 alandiers, sans les enfoncer. On dispose les baguettes de bois sur les braises en position d’accent circonflexe (la partie pointue vers l’alandier). Le baguettes s’enflamment et la chaleur dégagée entre d’elle-même dans le four. Les flammes restent à l’entrée pendant 30 mn.
Après env. 2h30 - 140 °
Placer les baguettes enflammées en croisillon sur les braises, les entrer très progressivement dans les alandiers sans les enfoncer trop dans le four, on alimente en baguette régulièrement, on y va doucement, selon la hausse de température ; les réactions du four, des pièces… on reste vigilant.
On a entendu une explosion sur un coté, on y va très doucement de ce coté là. Deux grosses poteries n'étaient pas vraiment sèches et le risque avait été pris de les voir se casser. Cela n'a pas manqué. Les poteries doivent donc toujours être bien sèches.
Si les pans du four se consument et s'ouvrent, on applique du papier glacé trempé dans l’argile pour colmater .
Après env. 5h00 - 900 °
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FIN DE CUISSON
La température de l’atmosphère du four a été maintenue 30 mn à 900°. Puis le haut du four a été ouvert et les enfumages ont été faits pendant une demie heure encore. Fougères, copeaux, du sel a été lancé, de l'eau salée, ce qui a fait monter la température jusqu'à 980°. Il faut être vigilant sur les quantités de sel. Un peu crée des effets intéressants, trop peut ronger la terre après cuisson et créer des zones rugueuses.
En fin d'enfumage, des tôles ont été placées autour du four pour éviter le refroidissement trop rapide.
DEFOURNEMENT
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le lendemain matin
Récupérer les pièces, les brosser délicatement et les nourrir avec de la cire ou de l'huile.
Nettoyer le four de tous les débris de la coque
EXEMPLE DE COURBE DE CUISSON
(cuisson faite sur la plate-forme de Sophie à Valojoulx le 22 mai 2009)
14h10 // 24 ° Le four est fini, nous pouvons enfin allumer le feu
PRECHAUFFAGE
On allume en plaçant 2 pelletées de braises devant les alandiers + en les enfonçant dans le four
14h20 // 28°
On referme à moitié en plaçant une brique dans chaque alandier
14h25 // 26°
Le four descend en température. Il est donc trop fermé.
On réouvre les alandiers
14h38 // 33°
14h44 // 40°
14h50 // 44°
15h04 // 56°
On referme les alandiers de moitié
15h10 // 65°
1ère explosion // 15h15 Aïe Aïe Aïe
2ème explosion // 15h20 Ouille Ouille Ouille
76° // 15h25
On ne perçoit plus les braises rouges dans par les alandiers ; on les ouvre pour attiser les braises
15h35 // 85°
15h50 // 96°
16h05 // 95°
Baisse de température : On réouvre les 4 portes.
16h10 // 95°
La température ne décolle pas : On pousse les braises vers le centre : 3ème explosion Aïe Ouille Aïe Ouille Aïe Ouille
16h25 // 97°
PETIT FEU
On commence à faire le petit feu à coté (pour mettre des braises dans les alendiers=
16h40 // 96°
16h45 // 97°
17h02 // 94°
GRAND FEU
On place des braises devant l’entrées des alandiers
17h11 // 98°
On place les baguettes qui vont s'enflammer devant les 4 entrées
17h22 // 102°
17h30 // 104°
On entre les baguettes enflammées à l’intérieur des alandiers, pas trop à l’intérieur
17h38 // 108°
17h40 // 120°
17h46 // 130°
17h50 // 141°
18h00 // 150°
18h01 // 173°
Tayau !!! Ca brûle ! Les flammes montent jusqu’en haut du tipi
18h06 // 218°
18h13 // 306°
18h17
4ème explosion Heureusement, au défournement, nous verrons que ce n’est qu’une seule pièce qui n’était pas tout à fait sèche OUF !!!
18h20 // 405°
18h24 // 464°
5ème explosion (toujours la même qui se fait vraiment remarquer)
18h28 // 504°
18h41 // 576°
18h45 // 601°
18h52 // 634°
6ème explosion (Il y en a qui n’ont que ça à faire…)
18h57 // 666°
19h00 // 680°
19h10 // 750°
19h15 // 801°
19h38 // 900°
Une paroi à brûlé : on rapièce en plaçant dessus du papier trempé dans l’argile.
19h41 // 872°
ENFUMAGE
Ouverture d'un partie de paroi pour l'enfumage. Lancer de sel dans le four, d'eau salée pour éviter les gros grains par le haut de la cheminée
19h46 // 892°
Le fait d’avoir mis de l’eau dans le four déclenche de la vapeur chaude et la température monte
943° // 976°
20h34 // 746°
Le lendemain
9H30 // 19°
On peut monter très haut en température, cela dépend des argiles utilisées et des effets souhaités.
DEFOURNEMENT
TERMINOLOGIE
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ALANDIER (a-lan-dié) : Bouche ou foyer placé à la base d'un four.
FOURNISSEURs
Le facteur,
les bacs de récupération de papier (glacé)
Les menuisiers pour la sciure et les déchets de coupe
Les talus, une grotte ou des fossés bien argileux
Conrad Du matériel de qualité et à des prix très raisonnables
Multimètre qui marque la température. Pas besoin d’un cadran très coûteux, et a l’avantage de fonctionner à piles lorsque l’on fait des cuisson en extérieur on n’a pas toujours l’électricité.
http://www.conrad.fr/multimetre_numerique_voltcraft_vc130_vc150_vc170_p_53207_53646_844097_712003_FAS
Tout un choix de cannes pyrométriques de toutes tailles pour des usages différents
http://www.conrad.fr/sondes_professionnelles_type_k_p_53207_53739_580567_222125
Construction d’un four Raku à bois dans un bidon. La suite...
C’est un four à usages multiples… Il n’est pas encore terminé mais déjà on peut avoir une idée… Nous espérons le terminer la semaine prochaine…
Nous allons pouvoir l’utiliser avec les 2/3 de deux bidons, le tiers inférieur pour la sigillée et le tiers supérieur pour le Raku. A cet effet , nous avons découpé une porte
Nous allons faire aussi un couvercle avec un des tiers restant pour pouvoir aussi cuire avec un seul bidon si il n’y a pas beaucoup de poteries à cuire
Le matériel :
Nous avons utilisé deux bidons de 200 litres de récupération,
un rouleau de fibre “non toxique” (ou presque…)
Nous avons tourné des boutons pour tenir la fibre
Du fil de fer pour tenir la fibre
Des poignées de fenêtre de récupération pour porter le bidon
Des charnières pour la porte
Découpe des bidons
Découpe de la porte , Pose de la fibre dans la première partie
Les boutons tournés déjà cuits pour tenir la fibre
Les poignées pour porter le bidon
Fabrication de la porte
Pose de la fibre dans la deuxième partie, celle du haut avec la cheminée
On voit bien la porte qui sera ouverte en coupant la fibre en biais pour bien jointer et la fibre découpée (au cutter) sera fixée sur la tôle préparée avec les charnières
Ca y est, il est terminé !!! Il est mis en situation avec des briques ordinaires juste pour expliquer l'alandier. On fait le feu en dessous, c'est un four à tirage direct.
Cette version est une version imaginée avec floflo, en bas on fait cuire des sigillées ou des biscuits et en haut on peut défourner des pièces en Raku.
Aujourd'hui nous avons fait une autre version bien française, bleu blanc rouge, on n'aurait pas pu mieux trouver....
c'est un four de 110 litres, très facile à transporter, on peut le transformer en four à cloche et en four à gaz également
Il reste à faire des poteries pour remplir ce deuxième four terminé aujourd'hui, installer l'alandier et cuire..
Les photos en situation seront plus explicites, je prendrai l'enfournement et tenterai de prendre des points clés.
Vous pouvez de toutes façons me demander des informations si vous avez besoin, je vous renseignerai avec plaisir.
Quelques jours de travail en perspective....
La construction de ce four fera l'objet d'un stage le samedi 23 mars pour la construction et le 24 mars pour la cuisson. Les stagiaires repartiront avec leur four.
Je ferai la page très prochainement, il faut calculer le coût des matériaux. La fibre est très chère. Thierry avait trouvé un super plan chez Artisanat et loisirs à Bordeaux mais le stock est écoulé.
Affaire à suivre de près si vous êtes intéressé(e)
Coordonnées de l'atelier
Atelier La Terre en Feu
Association Au Grès du Feu
Les Faux 24290 Valojoulx
Sophie Houdebert : 0685230152
Site : http://laterreenfeu.com